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Critique

FLICKERING LIGHTS

publié le

SÉLECTION DES MOIS DE JUILLET - AOÛT La Montagne Sacrée 12h08 à l'est de Bucarest Taxidermia DVD du mois : Keane Flickering Lights Elvis, 30 ans d'au-delà, déjà !

Quatre amis d’enfance, devenus petites frappes, s’enlisent dans les dettes et c’est un gros coup qui leur permet d’amorcer une autre perspective d’avenir. Pas le temps de réfléchir, il faut fuir avec le magot.
En partance pour Barcelone, leur périple s’arrête très vite au milieu de la forêt danoise et une ancienne auberge abandonnée leur servira de refuge pour un temps. Mais Torkild, la tête pensante du groupe, y trouve là une opportunité pour reconstruire leur vie en ouvrant un restaurant.
La réédition en DVD a du bon. En l’espace d’un mois, nous avons reçu les trois longs métrages de Anders Thomas Jensen. Flickering Lights est son premier film et on sent déjà bien la patte caractéristique de ce jeune réalisateur (né en 1972). Si vous avez vu son dernier et merveilleux Adam’s Apple (VA0289), vous retrouverez dans Flickering Lights certaines idées sous forme d’esquisse : la cuisine et la nourriture qui semblent des éléments très importants, un pommier, des malfrats qui veulent devenir d’honnêtes gens. Toutefois, le ton est ici résolument plus sombre, même si on rit assez facilement dans certaines situations. Ses fidèles acteurs sont déjà de la partie: Mads Mikkelsen, Nikolaj Lee Kaas et Ulrich Thomsen. Comme le dit la jaquette du film « les premiers pas d’un grand cinéma ».
En bonus, un court métrage réalisé en 1998 et pour lequel Anders Thomas Jensen a reçu un Oscar : Election Night qui raconte l’histoire du bon citoyen (interprété par Ulrich Thomsen) qui essaye d’arriver à temps au bureau de vote. Un regard critique sur le racisme. [retour]
Brigitte Segers

 

ELVIS, 30 ANS D'AU-DELÀ, DÉJÀ

 

Les Elvis Presley au cinéma : doubles troubles

C’était un soir du 16 août 1977, bien avant mon entrée dans l’âge tendre, un souvenir confus mais frappant d’images diffusées par l’écran noir et blanc du téléviseur: le halo blanchâtre et immaculé émanant de la décoration intérieure d’un salon cossu, une foule agitée et massée devant les grillages d’un domaine privé, une voix off annonçant la disparition d’Elvis Presley, le « plus grand chanteur de l’histoire du rock’n’roll. » Il n’en faudra pas plus pour que le rock (dont j’avais découvert le mot et l’existence ce soir-là) se retrouve pour longtemps personnifié dans mon imaginaire par l’unique figure du King, accompagné de toute sa panoplie (Cadillac rose, tenue sertie de rubis, capeline brocardée, gestuelle iconique).
« Elvis has left the building » comme on le répétait en guise de gimmick à la fin de chacun de ses concerts… Curieusement le cinéma n’a pas encore osé toucher à l’imposante ombre portée par le mythe Elvis, malgré la récente vogue des biopics (biographies filmées) consacrés au chanteur (Ray Charles, Tina Turner, prochainement Kurt Cobain et Ian Curtis). Tout juste (si l’on excepte l’obscur Heartbreak Hotel narrant le kidnapping de Presley par un couple de fans et une flopée d’insipides téléfilms) son personnage apparaît-il fugacement comme ornement dans les coulisses de Walk The Line , le film récemment consacré à la vie de Johnny Cash. Peut-être que pour tout acteur, jouer Elvis consiste à résoudre cette quadrature du cercle difficilement soluble: incarner les signes qui ont façonné le personnage du King, des gesticulations pelviennes aux amples mouvements cérémoniels des années ‘Las Vegas’ sans les singer. Un costume trop large à porter ? Quoi qu’il en soit, hormis quelques hors-sujets réussis (Mystery Train (VM8760) de Jim Jarmush qui articule 3 courts récits autour de Memphis, ville où vécu Elvis et Cry Baby de John Waters (VC8551), loufoquerie kitsch et délurée sur les débuts du rock’n’roll ou encore l’obsession de Nicholas Cage pour la chanson Love Me Tender dans Sailor et Lula (VS0583), le cinéma se sera avant tout concentré sur le destin, la gloire et les infortunes diverses des répliques du King: ses sosies, également nommés personnificateurs. Démonstration en trois DVDs. [retour]

 

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