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Critique

TEN THOUSAND

publié le

Agnostic Mountain Gospel Choir :"Ten Thousand"

Les quatre membres de ce chœur agnostique décrivent leur musique comme « de la musique des montagnes et du vrai vieux blues; tellement vieux que tous les gens qui en jouaient sont morts depuis longtemps. Et, oui, le rock nous a aussi un peu influencés… ». Musique de tradition, donc, mais pas vraiment musique nostalgique, ni jouée à l’ancienne, plutôt un genre de musique primitive, un hommage au crétin des montagnes, le hillbilly du folklore. Musique rude et sauvage, donc, mélange de blues et de folk beuglé en frappant du pied. On avait vu ce mélange fonctionner impeccablement chez les Violent Femmes, ajoutant un parfum de terroir à leurs chansons punk. On y découvrait alors une americana plus noire qu’à l’accoutumée, une face sombre de la musique country. On y chantait la mort violente et la tragédie glauque, le doom & gloom. Tom Waits s’était enfoncé lui aussi dans cette atmosphère lourde et ce répertoire chargé, plombé, adoptant pour son instrumentation la même approche bricolage et marché aux puces. C’est aussi ici le cas avec ce chœur qui n’en est pas un, jouant de trombones qui devaient déjà être rouillés avant-guerre et de guitares qui font twang, à force. Ten Thousand est leur troisième album et comme ils le disent eux-mêmes : « la musique n’a pas changé, toujours aussi rude et bourrue. Les gens vont continuer à nous décrire en parlant d’alcool frelaté (moonshine), de feux de camps de vagabonds (hobo campfire) et d’hommes des cavernes… ». Ils vont aussi, les gens, les complimenter sur leurs références imparables, en citant les reprises figurant sur ce disque: un traditionnel cajun (« La Valse de Balfa »), un morceau de Son House (« Empire State Express ») et un de Sleepy John Estes (« Stop That Thing »). Ils auront bien raison.

Benoit Deuxant

 

 

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