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Playlist

This is Not London Calling

Londres - SoHo dans les années 1950
Il aurait été assez facile de remettre pour la énième fois « London Calling », « West End Girls », « Waterloo Sunset » ou « Down In The Tube Station At Midnight », des morceaux qui au demeurant restent assez emblématiques des diverses facettes de la ville...

Sommaire

Concevoir une liste de chansons sur la ville de Londres sans passer par la case Wikipedia mais en faisant appel à sa propre mémoire, tel est le parti pris choisi ici pour arpenter la métropole anglaise.

Il aurait été assez facile de remettre pour la énième fois « London Calling », « West End Girls », « Waterloo Sunset » ou « Down In The Tube Station At Midnight », des morceaux qui au demeurant restent assez emblématiques des diverses facettes de la ville. Seul rescapé de cette mise à l'écart, le « Initials BB » de Serge Gainsbourg dédié à Brigitte Bardot et inspiré d'un poème d'Edgar Allan Poe (« The Raven ») datant de 1845. Le texte de Gainsbourg évoque brièvement la capitale anglaise (« Une nuit que j'étais / à me morfondre / dans quelque pub anglais / du coeur de Londres / parcourant L'amour monstre de Pauwels / me vint une vision / Dans l'eau de Seltz.... »). Les autres titres choisis sont à l'image d'« Initials BB », ils font référence à des faits historiques, évoquent des quartiers précis mais le plus souvent ils utilisent simplement ces termes géographiques comme figure de style pour mieux appuyer une rime ou une mélodie.

Hors des sentiers balisés, nous vous proposons donc une visite de Londres par les petites rues à travers des chansons de provenances variées et aux univers hétéroclites.

Have a good trip !

 

David Mennessier


David Bowie – « I Dig Everything » (1966)

David Bowie en pleine période mod bien avant la déferlante glam de Ziggy Stardust et Aladdin Sane.



Billy Nicholls – « London Social Degree » (1968)

Chef-d'œuvre oublié mais heureusement réédité, l’album Would You Believe aurait dû à sa sortie être la réponse anglaise au Pet Sounds des Beach Boys. Musicalement aucun doute là-dessus sauf qu'à l'époque presque personne ne put le constater suite aux peu de moyens promotionnels mis en œuvre par Immediate, le label du manager des Rolling Stones, Andrew Loog Oldham (pourtant instigateur du projet).



Serge Gainsbourg – « Initials B.B. »
/ La Naissance d'une chanson (Yves Lefèbvre, 1968)

Un documentaire exceptionnel de douze minutes (réalisé par Yves Lefèbvre) sur la genèse de la chanson « Initials B.B. » et son enregistrement final à Londres. Un film qui nous permet d'être les témoins du travail accompli par Serge Gainsbourg et son arrangeur, l’Anglais Arthur Greenslade.


Nick Drake – « At the Chime of a City Clock » (1970)

Toute l'œuvre et le talent du regretté Nick Drake peut sans doute se résumer dans cette chanson. Une mélancolie non feinte qui est ici comme sublimée par le producteur Joe Boyd et les arrangements de cordes signées Robert Kirby.


The Kinks – « Holloway Jail » (1971)

Impossible de ne pas inclure une chanson de Ray Davies dans cette sélection. Moins connue que le classique absolu « Waterloo Sunset », elle n'en est pas moins emblématique du raffinement avec lequel Davies signa l'une des discographies les plus singulières d'Angleterre.


Caetano Veloso et Gilberto Gil – « London, London » (1971)

Enregistré en 1971 par le chanteur brésilien Caetano Veloso cette chanson évoque son exil dans la capitale anglaise après avoir quitté son pays natal en compagnie de Gilberto Gil suite aux persécutions exercées sur eux par le régime militaire alors en place. Le texte de « London, London » montre un Veloso tiraillé entre la tristesse d'être loin de chez lui et la joie de pouvoir déambuler librement dans une ville où toute une jeunesse vivait à l'heure du Swinging London.


Louis Philippe – « Sunday Morning Camden Town » (1989)

Aujourd'hui envoyé spécial de Radio Monte Carlo en Angletterre pour évoquer chaque week-end l'actualité footballistique de la Premier League, le journaliste Philippe Auclair est également actif en tant que musicien sous le pseudonyme de Louis Philippe. Depuis le milieu des années 1980, il fut en effet l'un des fers de lance du label él records fondé par le passionné Mike Alway. Auteur d'une dizaine d'albums aux sonorités aussi classieuses que raffinées et féru de culture anglaise comme cette chanson le prouve aisément, son écriture peut sans nul doute être comparée à celles de Ray Davies des Kinks, d'Andy Partridge de XTC, de Neil Hannon de Divine Comedy ou du trop méconnu Martin Newell.


Coil – « Lost Rivers of London » (1996)

Difficile d'imaginer un autre groupe que Coil pour reprendre un texte de Hubert Crackanthorpe, écrivain londonien de l'époque victorienne mort en 1896 à l’âge de vingt-six ans et de l'adapter de façon aussi troublante que magistrale. Une chanson qui témoigne de l'activisme ésotérique et artistique de la scène underground londonienne. Différents artistes comme Cindytalk, Current 93, Nurse with Wound… et Coil ont pu faire revivre tous ces fantômes que la ville avait préféré oublier.



The Magnetic Fields – « All the Umbrellas in London » (1995)

Londres aura aussi inspiré cette bluette signée du seul véritable héritier de Cole Porter et Ira Gershwin, le très talentueux compositeur américain Stephin Merritt. Via son groupe The Magnetic Fields, il partage ses maux de cœur en les confrontant à l'élément le plus cliché de la ville : sa météo pluvieuse !



Hefner – « The Greater London Radio » (2000)

Avec Alasdair Roberts, Billy Bragg, Richard Youngs mais aussi Billy Childish, Darren Hayman est probablement l'un des artistes qui s'est le plus inspiré de littérature anglaise, de sociologie urbaine ou de l'évolution politique des différentes contrées anglaises. Les albums qu'il a sorti depuis une dizaine d'année en attestent. Mais déjà à la fin des années 1990, au sein de son projet « richmanien » Hefner, ses textes étaient marqués par ces différentes sources d’inspiration tout en se voulant idéalistes et un rien naïves comme sur ce très beau « The Greater London Radio » où règne une nostalgie mélancolique vis-à-vis d'un Londres qu'il ne reconnait manifestement plus.



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