Terme fourre-tout et parfois inapproprié qui désigne à partir de la fin des années 1990 un large pan du rock et de la musique électronique qui intègre dans leur instrumentation, des rythmes, harmonies et progressions d’accords assez éloignés de la tradition rock. De même, une bonne part de ces « post-rockers » fait l’impasse ou l’économie de parties vocales (ou alors ravalées au rang de simples instruments ou utilisées de manière parcimonieuse), et opte pour une approche du son focalisée davantage sur les textures, le mouvement et l’intensité que sur ses strictes dimensions harmoniques. De même, le choix des instruments et des technologies de ces formations pratique régulièrement le grand écart entre l’obsolète assumé (instruments presque oubliés, technologies dépassées) et l’innovation technologique dernier cri. A la croisée de bien des courants musicaux, on relève dans son génome aussi bien des traces de jazz, de musique minimaliste, d’ambient , que de folklores du monde, le post-rock est un rejeton instruit du post-punk qui  n’hésite à puiser à foison dans le riche passé du rock, et tout particulièrement à ses marges les plus obscures (les avancées synthétique de Brian Eno, le kraut Rock, le rock progressif) pour un résultat qualifié régulièrement de cinématique.

 

Même si en perte de vitesse ces dernières années, le post-rock pourrait être résumé à l’adage suivant : « une musique de film pour un film qui n’existe pas encore».