De sa naissance à la fin des années 1970 au sein du ghetto new-yorkais à son triomphe planétaire moins de deux décennies plus tard, le hip-hop aura connu bien des péripéties, entre pics de créativité intense et ressacs artistiques incontestables. Et aura connu, à l’instar de tous les mouvements  musicaux majeurs du XXe siècle, pour le meilleur, une multiplication des sous-écoles et des styles, toujours garante d’une bonne oxygénation des idées, et pour le pire, une « starification/variétisation» avancée, lourde de conséquences… En réaction, bon nombre de « concernés » n’ont guère tardé à élargir l’équation de base micro/boite à rythmes/sampler aux instruments « organiques » (ou joués) et à multiplier les emprunts sur un spectre musical plus large : dans l’electro, le jazz, le reggae, les sonorités latino, la pop et le rock auquel ils ont emprunté quelques us et coutumes de fonctionnement interne, comme la création de labels indépendants. En voici un échantillon…