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Focus

Le Lion rôde dans la ville depuis plus de 35 ans !

Collectif du Lion - couverture de livre - (c) studio Rascasse
Libre association de musiciens éclose à l’orée des années 1980 dans la Cité ardente, Le Collectif du Lion est né dans des circonstances historiques particulières : la création de classes d’improvisation et séminaires de jazz au sein du Conservatoire royal de Liège, sous l’impulsion du compositeur Henri Pousseur, et la réouverture concomitante du Cirque Divers.

C’est une fois encore une histoire de rencontres pas banales, à un moment clé et dans un lieu précis. Les francs-tireurs d’alors se nomment Michel Massot, Thierry Devillers, Pierre Bernard (et un peu plus tard) Christine Verschorren et bien d’autres, qui entourent Michel Debrulle, batteur, frappeur de grosse caisse (de Binche), mais avant tout cheville ouvrière, directeur artistique et bénévole « défrayé » de l’ASBL Collectif duLion. « La première motivation au moment de la création de l’ASBL était d’être en mesure d’offrir de vrais cachets, salarier des artistes et bénéficier de l’aide à la production (discographique) ». Un orchestre du même nom précède le dépôt des statuts de l’association proprement dite (en 1989) et une première période d’effervescence créative au (feu) club Le Lion s’envoile.

Du séminal Trio Bravo (clin d’œil au film de Howard Hawks) en passant par Trio Grande, la grande formation Bathyscaphe V, Rêve d’éléphant Orchestra… et jusque dans ses expressions artistiques les plus récentes (Babelouze, Animus Anima ou encore SilverRat Band et son vocaliste d’origine éthiopienne typé hip-hop), l’esprit, l’énergie et les principes qui animent les multiples projets musicaux demeurent : « On fonctionne à l’instinct et au plaisir. On reste les enfants d’une époque (les années 1970-1980) de décloisonnement total et adeptes d’une esthétique où se mêlent tous les courants ; le jazz, le rock, la musique de chambre, le contemporain. On s’est aussi volontairement placés en rupture d’une certaine tradition. Et même si on avait bien étudié nos classiques à l’académie, on met un point d’honneur à ce que toutes nos compos soient personnelles. Pas de reprise ou de cover au menu, mais plutôt des rythmes, des percussions, des mélanges originels ! On reste tous très attachés à des notions de durée, de collectif, de fidélité et de projets à long terme. Et surtout aucune des formations ne porte le nom d’un musicien, elles se sont toutes construites par affinités plutôt que par instrumentation. », souligne ce Liégeois né à Halle !

Par ailleurs, on remarquera que ces Wallons bénéficient d’une confiance totale (choix artistiques, mixage, intervenants) de son label flamand (De Werf) qui publie l’essentiel des productions discographiques à quelques exceptions près, comme un premier EP sorti en autoproduction en 2016.

Au volet purement musical du collectif léonin, il convient d’ajouter les ateliers / masterclasses, et moult organisations/ participations à des événements de rue et/ou de danse (Sous les Pavés, Corps Toujours, etc. ).

Après 35 ans d’activités (conventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2007) le Collectif du Lion continue de soutenir et multiplier les projets tous azimuts ; nouveau spectacle, nouvelles sorties CD. À découvrir sur un site tout neuf.

Le lion n’est pas prêt de mourir ce soir !


vignette couverture Détours Nature Culture - avril à juin 2017




Yannick Hustache
article paru à l'origine dans le n° d'avril-juin 2017 du magazine Détours

dessin du bandeau supérieur : couverture du livre Sur la piste du Collectif du Lion... (PAC, 2015) - (c) studio Rascasse

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