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Focus

Bois du Cazier : randonnée terrilienne

Bois du Cazier - Promenade terilienne 15 - Céline Bataille
Encadrant l’ancien carreau de la mine, un domaine boisé de vingt-cinq hectares, comportant trois terrils, forme un écosystème unique.
Le site du Bois du Cazier est avant tout un lieu de mémoire, celle de la condition ouvrière au siècle passé, celle de l’immigration, et bien entendu celle de la catastrophe du 8 août 1956 qui coûta la vie à 262 mineurs. Mais c’est aujourd’hui également un lieu tourné vers l’avenir et le Pays noir se veut à présent un espace naturellement vert. — Benoit Deuxant

En complément de la visite historique et des différents musées (musées du verre, de l’industrie, de l’immigration) qui habitent le site, le Bois du Cazier propose de découvrir la richesse naturelle que représentent les terrils qui l’entourent. Ces terrils, montagnes artificielles, sous-produits de l’activité industrielle de l’homme, sont, depuis la fermeture du site en 1967, retournés à l’état de nature. Selon leur position, leur géographie, ils se sont progressivement vus colonisés par la végétation. Le vent et les oiseaux y ont apporté les semences et les germes d’une renaissance. Ce qui était considéré autrefois comme stérile (« stériles » étant le terme désignant alors les résidus issus du triage et inutiles à l’industrie : schiste, poussière, pierre, argile, etc. terme qui serait à l’origine du mot terril) représente aujourd’hui une étonnante contribution à la diversité écologique de la région.

Chacun des terrils possède sa propre physionomie. Le premier, qui est aussi le plus ancien, est un terril plat, tout en longueur. Il remonte à une époque où la mise en terril n’était pas encore mécanisée. Le deuxième ressemble déjà plus à l’idée qu’on se fait d’un terril, une montagne de petite taille, ici agrémenté d’un théâtre de verdure. On y accède par un chemin baptisé la Drève de la Mémoire. Seul apport volontaire à la flore du site, il accueille des essences végétales provenant des douze pays d’origine des mineurs morts lors de la tragédie. Le chemin que bordent ces arbres constitue le point de départ d’une promenade menant au troisième terril du site, le plus élevé, dont le sommet se situe à près de 250 m d’altitude, d’où un observatoire permet de découvrir un panorama exceptionnel sur toute la région de Charleroi.

 

Des plantes de toutes sortes se sont acclimatées sur le site.

Les promenades peuvent s’effectuer seul ou accompagné d’un guide nature. Elles complémentent la visite du charbonnage en proposant au visiteur de découvrir la faune et la flore particulière qui se sont développées quasiment spontanément sur ces montagnes artificielles. Des plantes de toutes sortes, quelquefois d’origine lointaine, se sont ainsi acclimatées sur le site. Partis de zéro, puisqu’un terril, pour éviter les menaces de glissement de terrain, se bâtit toujours en partant du niveau du sol, ces monticules vivent, brûlent, meurent. Un terril chauffe en moyenne à 600° en son centre, et cette combustion interne renforce encore le caractère écologiquement exceptionnel de ces « montagnes belges ». La végétation qu’on y rencontre est le produit de conditions diverses allant du relief, de l’orientation des pentes, de la composition du sol, de l’humidité, à son ensoleillement. Le site comporte des fourrés, des petites forêts, des zones humides et une population animale extrêmement diversifiée, à commencer par les canards colverts qui ont élu domicile dans l’étang.

 

Leur statut de souvenirs douloureux s’est transformé en objet de fierté

Lors de la fermeture des charbonnages, la question s’est posée d’un éventuel démantèlement des terrils. Mais le coût exorbitant de l’opération et l’impact sur la région de travaux de cette envergure ont découragé l’entreprise. Progressivement, des voix se sont élevées pour faire reconnaître ces repères du paysage comme une part intégrante du patrimoine wallon. Au fil du temps, leur statut de souvenirs douloureux d’une industrie disparue et des conditions de travail extrêmement éprouvantes qui l’accompagnaient, s’est transformé en objet de fierté et leur silhouette aujourd’hui verdoyante est pour les plus jeunes générations un environnement propice aux promenades et à la détente.

Ainsi s’est développé en Belgique le « sentier des terrils », ou Transterrilienne, qui traverse toute la Région wallonne sur près de 200 km et suit une chaîne de 1200 terrils de Bernissart à Blegny-Mine. Ce sentier de Grande randonnée a été baptisé GR412, en référence au 4 décembre qui est le jour de la fête de Sainte Barbe, patronne des mineurs. Il entend contribuer à revaloriser les anciens sites miniers, non seulement à travers les différents musées consacrés au patrimoine industriel, mais aussi à travers des activités nature comme celles organisées par le Bois du Cazier. Sont ainsi proposées ici des randonnées en vélo, des promenades à pied, des visites guidées ou encore des parcours d’orientation où les participants partent à la recherche de postes numérotés répartis sur l’ancien charbonnage et les trois terrils avoisinants en s’aidant d’une carte, animation qui conjugue orientation nature et team building ludique.

 Objet Nature - vignette


Benoit Deuxant
- photos: Céline Bataille

La publication L'Objet nature (15 musées de Wallonie, 15 objets nature - 96 pages, 30 photos)
est en vente au prix de 5€ dans tous les PointCulture et musées participants.

Le Bois du Cazier
80 Rue du Cazier
6001 Marcinelle

32 (0) 71.88.08.56.

Gratuité : le 1er dimanche du mois


Découverte dans la région :

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