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Ocarinas, parrandera et swing criollo – musiques des Amérindiens et des Mestizos


Groupe de parrandera (via un clip youtube)
Si certaines traditions amérindiennes persistent encore aujourd’hui, ce sont essentiellement les styles aux origines espagnoles qui sont populaires, comme la parrandera, ou encore le swing criollo inspiré du swing américain.

Si dans le lointain passé, l’isthme centraméricain hébergeait plus de trente ethnies amérindiennes, aujourd’hui, elles forment un groupe très limité au Costa Rica (2-2,5% de la population). Parmi eux, on peut citer les Bríbri, Cabécar, Chorotega, Ngöbe, Maléku et Boruca. Au cœur de leurs traditions se retrouvent des danses particulières, la danza del sol (du soleil), de la luna (de la lune), de los negritos (des Noirs) ou encore de los diablitos (des diables) qui symbolisent la lutte contre l’envahisseur espagnol et sont une fusion syncrétique d’éléments animistes et catholiques. Ces danses rituelles sont en général accompagnées de flûtes, hochets et percussions, ainsi que d’un genre d’ocarina et d’un arc musical (proche du berimbau brésilien). Certains rituels chamanistes, liés à la guérison ou à la magie, subsistent également.


La culture mestizo domine sur la côte du Pacifique et les styles musicaux principaux se retrouvent dans la province de Guanacaste, au nord-ouest du pays. Typiquement costaricaine est la danse parrandera. Son nom vient du mot espagnol parranda qui signifie musique de fête ou fête bruyante. C’est une danse joyeuse et rythmée, interprétée par des cimarronas, des petits groupes composés de de cuivres et percussions, ou par un groupe de marimbas. Ces derniers ont un jeu plus subtil et retenu que dans les autres pays d’Amérique Centrale. Il en existe deux types, les marimbas chromatiques et diatoniques. Ces derniers sont plus simples et possèdent 30 à 42 lattes en bois tandis que le marimba chromatique en possède 78.


Une autre danse populaire de la région est le punto guanasteco, une danse de cour au jeu de pieds assez développé, dont les origines se retrouvent dans le répertoire de ballades et coplas hispaniques.


Dans les grandes villes s’est développé dans les années 1960 le swing criollo, un style qui a adapté les pas du swing américain aux rythmes de la cumbia colombienne. Ses origines ne sont pas claires, mais depuis l’émergence de la radio dans les années 1920 et 1930, les auditeurs costaricains ont pu entendre ces musiques du nord et du sud. Il a fallu attendre les années 1950 pour qu’elles fusionnent et que le nouveau style devienne très apprécié. Ce sont surtout les classes populaires, vivant dans les milieux suburbains, qui ont été attirées ; hommes et femmes se rassemblaient pour danser dans leur temps libre. Dès les années 1970, le swing criollo a été associé à la mafia locale et il a été interdit de le danser pendant un moment. Il n’y a pas de répertoire typiquement local même si aujourd’hui des groupes contemporains en incluent dans leur répertoire.


Les genres européens comme le fandango, la jota, le paso doble ou la polka, ont eu une grande influence sur la musique costaricaine, de même que le tango, le boléro et les mariachis. Par la suite, les groupes locaux se sont inspirés du jazz, du rock et du rap, créant une musique pour les jeunes générations. Salsa, reggae, cumbia et soca sont également très populaires aujourd’hui. (ASDS)


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