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M-SERIES
MAURIZIO

  • Ref. KM2127
  • INDIGO/BCP, 2003. Enregistrement 1997.

Au début des années 1990, le duo Basic Channel et son alter ego Maurizio assoient Berlin au rang de second pôle d'excellence d'une techno passée au régime " minimal dub " en traversant l'Atlantique. À l'origine de ces deux entités en partie distinctes, une paire de producteurs germaniques installés à Berlin. Né à Berlin en 1962, le dénommé Moritz von Oswald est ingénieur du son, son compère et cadet d'un an s'appelle Mark Ernestus. Tous deux fondent l'entité bicéphale Basic Channel à l'aube des années 1990, un nom qu'arborera par la suite l'enseigne sous laquelle sortira le gros d'une production discographique constituée pour l'essentiel de maxi vinyles colorés sobrement présentés. Un label " culte " aujourd'hui laissé en jachère mais qui connaîtra de multiples extensions - Chain Reaction, Basic Replay, Rhythm & Sound, Main Street Records, Burial Mix, etc. - à l'image du contingent tout aussi fourni de pseudonymes artistiques endossés par le binôme (Cyrus, Quadrant, Radiance, Round One, Round Two, Round Three, etc.) durant son long parcours. Parmi ceux-ci, Maurizio est très certainement celui par lequel leur indéniable imprégnation sur le petit monde de l'électronique a été le plus palpable. Pendant ses trois années d'intense activité discographique (1993-1996), Basic Channel aura pour QG un petit appartement situé au-dessus d'un disquaire (Hard Wax) fondé par Mark Ernestus et de leur propre atelier de mastering et de pressage : Dubplates & Mastering, et cultivera un sens aigu de l'anonymat qui ajoutera encore à sa légende.

À la même époque, une des nombreuses ramifications de la toujours jeune et conquérante techno prend une direction qualifiée de " minimale ". Le tempo moyen ralentit autour de 115 à 130 bpm, les rythmes tendent vers une certaine linéarité confinant par élongation (le carcan des trois minutes est largement dépassé) à un degré élevé d'hypnotisme, reposant sur une assise de basses au spectre élargi et aux textures granuleuses. Proche de la précédente, la techno dub développée par Basic Channel s'en distingue par la rigueur méticuleuse apportée à la mise en son qui intègre souffle, scories et craquements à ses paramètres, et l'usage intensif d'effets sonores (surtout l'écho et la réverbération) empruntés au dub. Paru en 1995, avec un titrage des plus mystérieux, BCD s'étire bien au-delà de l'heure cadran pour un découpage allant de la vignette (la minute de " Q1.1 (Edit) ") au tunnel temporel (les quasi dix minutes de " Radiance II (Edit) ") et pouvant engendrer une sensation de claustrophobie avancée ou un effet de jet lag prononcé. Un sentiment de vertige qui n'est pas étranger à cette dichotomie constitutive entre certitudes (rythmes droits, épurés à l'extrême et obéissants à une rigoureuse métrique mathématique sous-jacente) et inquiétude (une profondeur de champ sonore à la fois obscure, abyssale et traversée en permanence d'effets granulaires de structure et de vibrations tectoniques). Deux ans plus tard, empaqueté dans un boîtier CD dont un sticker clame l'allégeance définitive de son contenu au support vinyle, sort le M-Series de Maurizio. Ses deux anonymes têtes pensantes poursuivent leur quête d'une techno dub analogique, anaérobique et drastiquement autonome. La constante dub paraît avoir gagné en clarté dans le mix et l'utilisation du charley se fait plus systématique, les beats retombent toujours avec la même brièveté millimétrée sur leur " clap ", mais au final, les répercussions de type narcotique de cette musique s'en trouvent encore renforcées. De quoi donner du grain à moudre à quelques écoles électroniques en devenir (Rod Modell, Pole) et alimenter le foyer de ce conte urbain pour initiés. (Yannick Hustache)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 MØ6B (Edit)
  • 2 M07A (Edit)
  • 3 MO4A (Full 12" length)
  • 4 MO5A (Edit)
  • 5 Domina (Maurizio mix)
  • 6 MØ4B (Edit)
  • 7 MØ7B (Unreleased mix)
  • 8 MO4.5A (Edit)
  • 9 MO6A (Edit)