Comédien mais aussi écrivain et grand voyageur, Bernard Giraudeau nous conte ses aventures profondément humaines.

Réalisée au début des années septante à grands renforts de bulldozers, de caterpillars et de mines, la Transamazonienne devait développer l'exploitation du minerai et de l'agriculture, mais aussi aider la population rurale. La réalité fut toute autre. Bernard Giraudeau nous emmène sur cet importun ruban d'asphalte que les Amazoniens nomment la Transamargura: la route des regrets et du désespoir...

"Je vous emmène en Amazonie, du Tocantins au Tapajos et de Maraba à Itaïtuba. Depuis cet Indien, un cacique couvert d'or aperçu un jour par un conquistador fiévreux jusqu'aux villes fabuleuses englouties par la forêt, l'homme n'a cessé de rêver et de conquérir. Je voulais mon rêve à moi. Je vous emmène en Amazonie. "Ici rien ne débouche nulle part", disait Henri Michaux. Brésil, Rio de Janeiro, Belem, là-bas un peu au sud il y a une route, la Transamazonienne. Elle traverse la forêt d'Est en Ouest, elle finit quelque part au large de la frontière péruvienne comme une blessure. J'ai voulu voir les humains de cette forêt surhumaine. Je vous ai rapporté de cette chasse amazonienne des visages que j'ai cru reconnaître. Je vous ramène des têtes d'Amazonie, je vous les ramène du désert vert, de la Sud Amérique où il y a 500 ans nous arrivions." (Bernard Giraudeau)