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TROPICAL MALADY
Apichatpong WEERASETHAKUL

  • SUD PRALAD
  • Ref. VT6450
  • Produit en 2003, Thailande.
  • Langue TH st. FR, NL. Durée :116'.

Keng est garde forestier dans les forêts du Nord-est de la Thaïlande. Un jour, il découvre un cadavre et le ramène au village le plus proche. Il rencontre le jeune paysan Tong et entame avec lui une relation amoureuse qui semble ne choquer personne. Le temps s'écoule, rythmé par les sorties en ville, les matchs de foot et les soirées chaleureuses dans la famille de Tong. Un jour, alors que les vaches de la région sont égorgées par un animal sauvage, Tong disparaît...

Construit comme une suite de deux moyens métrages distincts, mais intimement liés, "Tropical malady" déroute. La première moitié du film nous raconte une histoire d'amour. Simple et pudique, elle unit deux hommes tout au long de scènes filmées avec sincérité et légèreté. Le réalisateur procède par petites touches, peignant un désir naissant en toute candeur. Puis survient la coupure. Nette. Un fondu au noir, préfigurant la seconde moitié de ce diptyque, nocturne et ténébreuse, marque le coup. L'histoire se retourne, laissant maintenant apparaître au spectateur sa face cachée et subconsciente. Quittant le monde sensible, Apichatpong Weerasethakul change de ton, de mode narratif. Il change de film. La voie de l'esprit nous immerge en plein inconscient qui se veut l'écho suprasensible de l'histoire initiale. Narré à la manière d'un film muet - ce qu'il est au final -, ce conte séculaire explore l'âme humaine à l'état sauvage. Affranchie de tout ornement civilisé - à commencer par le langage -, elle se retrouve face à elle-même. À la fois proie et prédateur. La jungle devient alors un lieu de perdition, absorbant le héros dans les spectres légendaires de ses croyances. Au bruit et artifices de la première heure du film, le réalisateur substitue le bourdonnement hypnotique et régulier de la nature et de l'obscurité.