Madame Aldjéria sort de prison. Shéhérazade, son ancienne associée, refuse de renouer les liens avec elle, il en est de même pour sa propre soeur. Cette femme insoumise a un rêve: acheter et rouvrir les thermes de Caracalla, où elle a passé une partie de son enfance. Pour cela, elle arrange des petites combines qui lui rapportent de l'argent. Elle "aide" ses concitoyens à se sortir de situations, en arrangeant des scènes adultères, en louant des filles... tout en se considérant comme une bienfaitrice de l'humanité. Lorsqu'une jeune fille, qu'elle baptise Paloma, intègre son écurie, l'ordre établi se dérègle. Et si le rêve se rapproche, tel Icare, Madame Aldjéria risque de se brûler les ailes...

"Pour son troisième film, Nadir Moknèche offre un rôle en or à Biyouna, déjà détonante dans "Viva Laldjérie". "Délice Paloma", toujours ancré dans un Alger contemporain, se montre plus abouti, puisque le scénariste et réalisateur propose une histoire très construite. La vie de Madame Aldjéria est un roman! Sa galerie de personnages hauts en couleur insuffle un certain dynamisme à son récit. La construction, avec ses allers et retours continuels dans le temps, fonctionne bien d'autant qu'elle est sous-tendue par une voix-off inspirée, au ton très personnel. Madame Aldjéria nous fait partager sa vie et nous en sommes ravis. Malin, l'auteur refuse également tout manichéisme, procurant une véritable profondeur à ses personnages, à commencer par cette femme aux pratiques condamnables mais au grand coeur. Certes, quelques longueurs dans le récit (2h14, tout de même), auraient pu être évitées, comme l'histoire avec les propriétaires du cinéma, un peu facile. Mais cela ne vous empêchera pas de goûter les délices de ce film attachant." [www.monsieurcinema.com]

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