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AMOURS SUPRÊMES
Daniel DARC

  • Ref. ND0584
  • MERCURY FRANCE, 2008.

Si vous détachez la voix de Daniel Darc de la musique, si vous ne gardez que ses propos vous vous rendrez compte qu'il est une sorte de bébé doué de la parole à l'article de la mort après une vie entière d'existence où les coups se rendent, où la joue esquive l'impact de la réalité en gardant cette candeur que seuls les enfants ont au fond du coeur. Dans "Amours Suprêmes", l'ex-Taxi Girl est au summum de son art pour faire un mélange de ses goûts, qu'on cadenasse trop vite entre Louis-Ferdinand Céline et Johnny Cash alors qu'il y aurait tant de modèles à citer : Coltrane bien sûr (auteur d'une louange à dieu intitulée "A Love Supreme), Elvis, les poètes du XIXe ou Leonard Cohen à qui il a consacré une chanson aurtrefois. Le voilà depuis le "Crève Coeur" d'il y a quatre ans, plongé dans un bain de sang auto-constructeur, même si l'album, récompensé depuis par une Victoire de la Musique catégorie "révélation" (oups) est souvent qualifié d'album de la résurrection. La mythologie du personnage est dure à porter, alors en compagnie de Frédéric Lo (déjà derrière "Crève Coeur") et de quelques musiciens triés sur le volet dont Robert Wyatt dans "Ca ne Sert à Rien" qui prouve qu'un souffle et une voix suffisent à embellir un titre, les deux comparses se complètent pour touches par touches faire du neuf avec du vieux. Dis moi qui tu aimes je te dirais qui tu es. Les deux premières chansons, "Les Remords" et "J'irai au Paradis" filent une belle leçon à tous les pseudo-rockeurs post Noir Désir et rappellent à notre souvenir que l'amour de la vie est dur à supporter. Les percussions tutélaires, la guitare gainée de cuir et l'électronique pourléchée sur un talk-over impeccable, peuvent se marier et raconter l'histoire d'une veuve joyeuse en quelque sorte. Morgane Imbeaud du groupe Cocoon, qui après avoir collaboré avec Jean-Louis Murat, prête son timbre de voix à ce disque et fait la transition entre le frisson du single et le duo avec Alain Bashung. L'album continue inexorablement vers le magistral tant au niveau des textes que sur la musique, qui varie dans plusieurs directions avec des titres comme "La Seule Fille sur Terre" magnifique chanson d'amour de bistrot enfumée, ou "Ca ne Sert à Rien" bourlingué par une bossa-nova étonnante. Jusqu'au bout du disque, l'écrivain derrière le chanteur arrive en deux rimes à mettre tout le monde d'accord. Ca va, ça vient, c'est amer, pertinent, jamais inutile. "La Vie est Mortelle" est une sorte de psaume moderne ou le mystique Darc exprime sa philosophie de la survie dans la normalité des autres. On sort du disque avec"Environ" et s'il ne dispose de "presque moins que rien" c'est déjà beaucoup pour un seul homme. On a rien de mal à dire à propos de ce disque vraiment suprême. (Pierre Derensy pour www.m-la-music.net)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 Les remords
  • 2 J'irai au paradis
  • 3 L.U.V
  • 4 Un an et un jour
  • 5 La seule fille sur terre
  • 6 Ca ne sert a rien
  • 7 Amour suprême
  • 8 La vie est mortelle
  • 9 Serais-je perdu
  • 10 Environ