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Portrait

Akosh S. (Szelevenyi)

Akosh S. (Szelevenyi)

hongroise, tzigane, Jazz

publié le par Isabelle Delaby

Souffles telluriques venus de Hongrie

Sommaire

Flûte, saxophone ténor, soprano, trombone, clarinette, bombarde, peu importe ce qu'il embouche, il transforme une matière première rugueuse, quoique séduisante, en un brasier incandescent qui balaye tout sur son passage.
Né à Debrecen, en Hongrie, le 19 février 1966, le multi-instrumentiste est, depuis presque vingt ans, installé à Marseille où il cultive les coups durs pleins d'enseignements (statut de SDF, différents boulots alimentaires…), mais surtout les rencontres, dont celle avec Bertrand Cantat, leader de Noir Désir. Il lui a permis, après de nombreuses prestations dans des bistrots parisiens, de sortir du cercle restreint des musiques libres (il a enregistré son premier opus, Pannonia ( US0029 ), en 1991), en l'embarquant en première partie de sa tournée en 1996.
Cantat apparaît d'ailleurs sur les albums Imafa ( US0026 ), Omeko {live} ( US0025 ) et Kebelen ( US0028 ).
La musique marginale d'Akosh, nourrie d'effluves tziganes, orientales, occidentales, de musique contemporaine (Kodaly ou Bartok) et de free-jazz - options Sanders, Shepp, Coltrane ou Ayler - souffle un vent généreux de liberté, de profonde sincérité, de douleur, de rage aussi, qui s'exprime dans un discours passionné, véhément, en rupture avec le marasme ambiant.
Les deux pieds bien ancrés dans le sol, terreau fertile dont il extrait des rythmes et des sons d'un monde ‘déterritorialisé', mais la tête et le corps dirigés vers les étoiles, le souffleur en colère, trace avec chacun de ses albums des lignes sinueuses, inédites, pose ses jalons, créant ainsi son propre champ d'expression. Entouré par un groupe à géométrie variable, baptisé Unit, il vient de sortir un album solo, Aki ( US0024 ), enregistré dans une petite église en Hongrie et Lenne   en quartet ( US0023 ), où sont inscrits ces mots : «  talan jo megis az ember  », que l'on peut traduire librement par « peut-être l'homme est-il quand même bon ».
Phrase éclairante d'un artiste humain, à la foi dévorante, que nous vous recommandons chaudement, avec l'espoir avoué d'une plus ample reconnaissance, car une telle personnalité mérite que l'on s'y attarde !
(Lionel Charlier, Seraing)