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Playlist

N'ayez pas peur...

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peur

publié le par Michaël Avenia

Sentiment élémentaire dont le cinéma a su s'emparer pour créer quelques chefs-d'oeuvre (et d'autres films plus dispensables), la peur hante bon nombre de créations artistiques comme la musique, la peinture ou les jeux vidéo. Voici une petite sélection transversale issue de nos collections.

Sommaire

Scott Walker : "Cue", 2006

Alors que le chanteur et musicien américain Scott Walker vient tout juste de disparaître, il semble pertinent de l'inclure dans cette sélection de titres réunis autour de la peur tant son oeuvre est (depuis la sortie du phénoménal album "Tilt" de 1995) parsemée de thématiques liées au chaos de l'Histoire contemporaine le plus souvent dans une ambiance oppressante et anxiogène. Scott Walker a mis près de neuf ans à écrire la chanson "Cue" qui figure sur son album "The Drift" et le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat final est digne d'un film d'épouvante. Le thème de la chanson qui évoque les pandémies et le façon dont les virus se répandent à travers le monde se marie subtilement à l'atmosphère très pesante d'une partition digne de compositeurs comme Gustav Mahler, Krzysztof Penderecki ou encore György Ligeti. [DM]

Peter Tscherkassky : "Outer Space", 1999

À la fin des années 1990, le cinéaste expérimental autrichien Peter Tscherkassky achète une copie de seconde main de The Entity [L’Emprise] de Sidney J. Furie (1981). Dans ce film d’horreur américain assez classique, une mère de famille célibataire est harcelée, dans son pavillon suburbain, par un ennemi invisible et pervers. Sur fond de musique souvent grandiloquente et surdramatisante, le scénario utilise deux recettes habituelles du film d’épouvante : d’une part, l’attente et l’imprévisibilité du danger et, d’autre part, le doute quant au caractère réel ou fantasmé de la menace. Sous la lumière rouge de sa chambre noire, Tscherkassky sensibilise sa pellicule vierge à l’aide d’un crayon laser jouet et de bouts de photogrammes et de fragments de bande-son du film de Furie. Le long métrage se raccourcit, le film passe de la couleur au noir et blanc mais, surtout, le fil narratif s’effiloche et les images se mettent à vibrer. Le corps de l’actrice se dédouble, flotte, déborde de son enveloppe. Les repères s’estompent et le film file comme un train fou vers un crescendo chaotique de bruit blanc et de clignotement d’images solarisées. Comme si la présence invisible et menaçante de l’entité maléfique déréglait le dispositif même de l’enregistrement de sa présence. Le cinéma peut-il rester sage, normatif et rationnel pour filmer l’irrationnel ? Alors que soixante ans plus tôt, dans trois films expérimentaux pour l’époque, Jacques Tourneur apprenait à nous faire peur par le chuchotement, l’absence et le dépouillement, Peter Tscherkassky atteint le même genre de trouble par la saturation, l’accumulation et le déferlement (des sons et des images). [PD]

"Luigi’s Mansion" [Jeu 3DS], 2018

Remasterisation d’un jeu Gamecube. Le jeu retrace les aventures de Luigi dans un manoir qu'il a gagné lors d'un concours auquel il n'a jamais participé. Pour fêter l'événement, il invite son frère Mario à le rejoindre dans sa nouvelle demeure. Sur place, il apprend par le professeur Karl Tastroff que son frère a été enlevé par des fantômes. Luigi part alors secourir son frère en parcourant le manoir et en combattant les fantômes rencontrés à l'aide d'un aspirateur inventé par le professeur. [TM]

Colin Stetson : "Hereditary", 2018

Depuis les débuts de l'histoire du cinéma, certains films ont cherché à faire peur, que soit par les images ou la musique. Un exemple récent est la composition de Colin Stetson pour Hereditary, un film dans lequel l'angoisse est créée par les secrets de la généalogie sinistre d'une famille. Stetson utilise le saxophone basse et des clarinettes de manière très organique, les mêlant à des sons électroniques qui créent une ambiance terrifiante. [ASDS]

Gérald Caillat, Thomas Briat et Pierre-Henry Salfati : "Aux frontières du fantastique", 2003

Cette série de 3 documentaires nous plonge dans l’univers fantasmatique des créatures de cinéma, incarnations de nos rêves ou cauchemars les plus fous. En trois épisodes – Mi-homme, mi-bête, Machines humaines, Les Vivants et les morts –, de multiples extraits de long-métrages, documentaires, actualités, et photos illustrent la puissance de ces mythes représentatifs de notre imaginaire collectif contemporain. [MR]

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Franz Liszt : "Totentanz", 1849

La peur de la mort au Moyen-âge a donné lieu à une longue tradition de représentations picturales et musicales. L’une des expressions artistiques née de cette inquiétude est la danse macabre, née dans le courant du XVème siècle. Des squelettes emportent les vivants, souvent de riche condition, dans une ronde endiablée, prouvant ainsi que nul n’échappe à la mort. Pour écrire sa « Totentanz », Franz Liszt se serait inspiré des gravures sur bois de Hans Holbstein (1526). L’œuvre, écrite pour piano et orchestre, consiste en une série de variations sur le thème grégorien du Dies Irae, macabre à souhait ! Accords martelés pour le dramatisme, trémolos frénétiques pour imiter l’effroi, glissandi furieux, tout concourt à semer l’angoisse… [NR]

Jaume Balaguero : "Darkness", 2002

Après un premier film glaçant ( "Los sin nombre"), Jaume Balaguero, l'une des figures phares du renouveau du cinéma horrifique espagnol, signe avec "Darkness" un petit bijou du genre. S'appuyant sur une des peurs les plus universelles (celle du noir), il construit un film aux ambiances particulièrement réussies, économe en moyens mais aux effets saisissants. [MA]

Morton Gould : "Spirituals for strings", 1941

De formation classique, l’américain Morton Gould a principalement établi sa renommée comme programmateur de musique et animateur sur les ondes radio. Il s’est aussi consacré à la composition de musiques de film et de music-hall.

Si vous pensez qu’il vous est inconnu, détrompez-vous : Le thème que vous allez entendre en a glacé plus d’un. Issu des « Spirituals for string choir and orchestra » (1941), il a été utilisé pour le générique des Dossiers de l’écran et a été inclus dans la bande-son du film de Melville « l’Armée des ombres». [NR]

David Robert Mitchell : "It follows", 2014

A mi-chemin entre réalisme et onirisme, "It follows" s'avère une belle surprise qui, une fois encore, prouve que la peur s'insinue parfaitement sans avoir recours à de grand effets tapageurs. David Robert Mitchell prend comme point de départ la découverte de la sexualité comme quelque chose d'effrayant pour tout un chacun. Il instaure par la suite un climat d'étrangeté et de paranoïa, s'inspirant d'un cauchemar qu'il faisait étant enfant où il s'imaginait suivi par une présence inconnue. [MA]

Georges Delerue : "Police Python 357 (générique)", 1976

"Au cinéma, le compositeur est vraiment le collaborateur qui peut apporter à un film un surplus d'émotion..." et c'est bien de cela dont il s'agit ici. Le thème lugubre et angoissant composé par George Delerue pour le générique du polar "Police Python 357" réalisé en 1976 par le cinéaste français Alain Corneau apporte une dimension effrayante à l'univers pourtant déjà très anxiogène du film. Porté par un décorum où voix féminines et masculines se joignent à un tapis de cordes dissonantes, cette composition ajoute une touche presque macabre au film tout en portant avec justesse la perte progressive d'humanité du personnage de l'inspecteur Ferrot incarné par un Yves Montand plus sombre que jamais. [DM]

John Myrick et Eduardo Sanchez : "The Blair Witch Project", 1999

Présenté à la façon d’un reportage et tourné en caméra subjective, « The Blair Witch Project » va véritablement populariser le genre found footage (avec notamment des films comme « REC» ou « Cloverfield»). Ici le dispositif formel et narratif, fondamentalement immersif, crée une sensation d’angoisse qui va crescendo. Réalisé avec un budget dérisoire (environ 60.000 dollars), il est l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma. [MA]

Kevin John McDonagh, Gary Smart et Nicholas F. Helmsley : "Léviathan", 2015

Cette série documentaire en trois partie s’intéresse aux trois premiers épisodes de la saga Hellraiser, films d’horreur britanniques de Clive Barker, Tony Randel et Anthony Hickos. Si les entretiens – exclusifs –, illustrés de nombreuses archives (photos et extraits de films) mettent en lumière la créativité de Clive Barker, Léviathan s’adresse surtout aux fans de la franchise Hellraiser. [MR]

Quand la peur s'installe

Voici une sélection d'histoires et de chansons puisées dans nos collections et destinées à faire frissonner les enfants (de 0 à 12/14 ans) mais surtout à les aider à apprivoiser leurs peurs pour mieux les dépasser. [ND]

Quand la peur s'installe : une playlist spéciale 'frissons' pour les enfants

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