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Mikhaïl Boulgakov - Le maître et Marguerite

Mikhaïl Boulgakov - Le maître et Marguerite

Satire et caricature

publié le par Jean Nicolas

Le Maître et Marguerite est son chef-d’œuvre. Il y travaillera durant douze ans. Le roman ne sera publié que 26 ans après sa disparition.

Mikhaïl Boulgakov (Kiev 1891 -  Moscou 1940)

Dès leurs parutions à partir de 1919, ses premiers récits et pièces de théâtre recueillent un immense succès. Mais si elles s’inscrivent dans la tradition fantastique russe, elles sont essentiellement satiriques et provoquent des débats houleux. Peu à peu ses écrits subissent la critique et la censure du régime jusqu’à être totalement interdits dès 1928. Boulgakov est un homme intègre, son œuvre est aussi la prise de position d’un intellectuel face à la dictature et il continuera d’écrire jusqu’à sa dernière heure. La majorité de ses écrits sera publiée après sa mort.

Le Maître et Marguerite est son chef-d’œuvre. Il y travaillera durant douze ans. Le roman ne sera publié que 26 ans après sa disparition. Le diable, agent perturbateur par excellence,  incarné en la personne d’un étrange professeur expert en magie noire, s’installe temporairement à Moscou. Il manipule les vies de plusieurs individus et déclenche une cascade d’événements surnaturels ou fantastiques qui viennent perturber le fonctionnement  de la société moscovite. Délation, corruption, internements, hystérie collective… Boulgakov démonte les mécanismes d’organisation d’une société totalitaire et les travers des hommes qui la constituent.

 

Le maître et Marguerite de Boulgakov

 

 

Humour satirique - Livres ouverts

Si la satire se manifeste de manière plus  évidente et virulente par le dessin caricatural, la littérature n’en n’a pas moins depuis longtemps pratiqué l’art. Le roman de satire sociale ne s’inscrit dans aucune définition stricte. Autant d’écrivains fustigent et démontent les fonctionnements et dysfonctionnements, travers, excès des hommes, de leurs sociétés et de l’édification de leurs cultures. Ils construisent des œuvres « comiques » chargées de leur désespoir ou simplement de leur sens de la dérision, parce qu’ils choisissent l’ironie, l’humour, le cynisme, l’absurde, le burlesque  comme tonalité de leur révolte, de leurs réflexions ou de leur vigilance. « J’ai assisté à la destruction de Dresde. J’ai vu la ville avant, puis je suis ressorti d’un abri anti-aérien, et je l’ai vue après, et il est certain que le rire était une réponse possible. »  (Kurt Vonnegut, Un homme sans patrie) La satire sociale tient sa place sur les scènes littéraires de tous les continents, de toutes les époques, censurée ou pas selon les régimes sous lesquels elle s’écrit.

Françoise Vandenwouwer