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Focus

Orfeu Negro, film anticolonialiste ?

Colonies Héritage et tabous

publié le par Catherine De Poortere

Orphée redevient prénom et il reçoit une nouvelle peau. Désinhibé, plus lumineux quoique assombri, c’est au Brésil qu’il réapparaît. Suffisait-il de chauffer le climat pour réchauffer le mythe ?

Le saviez-vous, c’est à Orfeu Negro que l’on doit l’existence de Barack Obama. De l’aveu même de l’intéressé, ce tableau optimiste d’une société noire libre et épanouie aurait convaincu sa mère, Américaine d’origine irlandaise, d’épouser un étranger venu du Kenya.

Dotée d’un casting noir faisant oublier que la réalisation et la production sont, elles, majoritairement françaises, tournée en décors réels dans les favelas en plein carnaval et accompagnée d’une bande-son pouvant presque passer pour authentique, cette relecture moderne du mythe d’Orphée dans un Rio pauvre mais enchanteur a, dès sa sortie, suscité l’enthousiasme. Palme d’Or au Festival de Cannes en 1959, Orfeu Negro peut s’enorgueillir d’avoir été préféré à Hiroshima mon amour, film d’Alain Resnais dont Les Statues meurent aussi, pamphlet à charge contre certaines formes de persistance du colonialisme, était à cette époque-là interdit de diffusion. Au sommet de sa gloire, Orfeu Negro reçut l’Oscar du meilleur film étranger avant d’être couronné par un Golden Globe.

Passé ce beau moment d’enthousiasme, il nous revient désormais de voir ou de revoir le film à hauteur de la promesse qu’il continue, aujourd’hui encore, de porter.

> une lecture du film : Un air d'Orphée

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