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Focus

MusicMap : saxophone jazz

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jazz

publié le par Bertrand Backeland

Une géographie & histoire didactiques et intuitives des musiques : les moments clés de l’émergence du saxophone dans le jazz. MusicMap est un nouveau projet de cartes didactiques sur des sujets musicaux. Disponible en version papier et en version digitale.

Sommaire

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Rien ne laissait présager le succès planétaire de l’instrument lors de sa première audition officielle en 1841, si ce n’est la détermination et la persévérance d’Adolphe Sax. Pour anecdote, les premières notes, jouées par Adolphe Sax lui-même en public, se sont effectuées derrière un rideau ! Voici l'histoire du saxophone dévoilée, en hommage à son concepteur, génie d'exception.

Le saxophone, dès sa création, intègre les fanfares militaires, puis, dans la foulée, rejoint les effectifs -très variables- des fanfares civiles qui se développent à partir de 1850. Le saxophone n’a  pas encore la renommée internationale qu’on lui connait actuellement et c’est alors plutôt un instrument secondaire de la section des instruments à vent derrière trombones, cornets, flûtes, tubas et saxhorns (autre invention d'Adolphe Sax). Ce n’est qu’à partir du début des années 1920, aux Etats-unis, qu’une mode populaire s’enflamme pour l’instrument et séduit bon nombre de musiciens amateurs. Il s'introduit par la même occasion dans le circuit des musiciens professionnels (hors fanfares).

L'engouement pour l'instrument à l’époque est tel qu’on parle de “saxophone craze” (folie saxophone) par analogie à cette époque de prospérité économique d’après guerre, les fameuses “années folles”, entre 1919 et 1929. L’instrument est fabriqué par plusieurs firmes qui répondent à la demande. Avant de devenir instrument “roi du jazz”, on oublie souvent que le saxophone était absent des formations Dixieland/New Orleans, embryons du jazz naissant. Ce n'est qu'à partir du début 1920,  époque qui révèle l’instrument à un plus large public, que certains clarinettistes Dixieland/New Orleans vont l'adopter, à l'image de Sidney Bechet. (Ceci dit il est très courant encore actuellement qu'un clarinettiste joue du saxophone, et vice versa). Mais ce sont les saxophonistes de l'ère swing des années 1930, Coleman Hawkins en tête, qui vont révéler l'instrument comme instrument soliste à part entière et le désenclaver de son rôle secondaire. Le be-bop de Charlie Parker, à partir de la moitié des années 1940, consacre définitivement l’instrument le mettant au premier plan de petites formations, quartets et quintets.

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Sur la carte, le nom du musicien apparait dans une typographie plus ou moins grande selon son degré d'influence. Certains noms auraient pu apparaître en plus grand, mais pour des raisons de lisibilité il a fallu faire des choix, parfois discutables… Bien que conscient qu'un parcours musical puisse embrasser plusieurs décennies, le musicien apparaît au moment de son émergence. Sélection non exhaustive, cette carte donne un aperçu global -synoptique- et propose des pistes d’écoute à travers des groupes de noms, réunis par époques. Un musicien pouvant changer de style, le repérage s’effectue à titre indicatif de ce pour quoi le musicien est le plus connu. (en rouge les saxophonistes de l'ère swing, en jaune orangé la première vague des saxophonistes free jazz...).d

La carte est divisée en bandes horizontales qui correspondent à différents modèles de saxophones. Du plus grave en bas, le saxophone sous-contrebasse, vers le plus aigu en haut, le soprillo. Les saxophones les plus courants, dessinés sur la gauche, constituent la base du « quatuor de saxophones » et sont : le soprano, l'alto, le ténor et le baryton. Il est fréquent qu’un saxophoniste joue de plusieurs modèles de saxophones. Pour éviter de surcharger la carte, chaque musicien a été placé en vis-à-vis du modèle sur lequel il s’est le plus démarqué. L’index des noms permet de (re)trouver un musicien plus facilement sur la carte, comme par exemple Oliver Lake en A70 pour saxophone Alto années 1970 ou Ingrid Laubrock en T00 pour saxophone Ténor années 2000.

Impossible de diviser Roland Kirk sur trois niveaux, ce musicien très connu dans le milieu free jazz jouait parfois de trois saxophones en même temps ! Exception faite de quelques noms repris à plusieurs niveaux pour souligner leur importance sur différents modèles. De cette manière on retrouve John Coltrane au ténor et au soprano.

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