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Focus

La Tanzanie | langueur du taarab et rythmes effrénés des danses

Stone Town, Zanzibar
Une nouvelle publication sur Mondorama - traditions arabo-africaines et sonorités contemporaines

Pays d’Afrique de l’Est situé dans la région des Grands Lacs, la Tanzanie est bordée par l’océan Indien, et partage des frontières avec le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo, la Zambie, le Malawi et le Mozambique. Sur son territoire se trouve le plus haut sommet d’Afrique, le mont Kilimandjaro, ainsi que les lacs Victoria et Tanganyika, respectivement le plus grand et le plus profond du continent. Si l’histoire de la région côtière et des îles comme Zanzibar est relativement bien connue – elles ont été un centre du commerce depuis l’Antiquité et avaient des liens jusqu’en Indonésie –, celle de l’intérieur des terres tanzaniennes reste beaucoup plus obscure. On y a retrouvé les fossiles des premiers hominidés, datant de la Préhistoire. Par la suite, la région a été occupée d’abord par des peuples San ou Khoisan, puis par les Bantous qui ont migré depuis l’ouest et le sud, et par les Nilotes et d’autres peuples en provenance du nord. Ces trois groupes ethniques et linguistiques sont complétés par les populations de langue kiswahili de la côte.

Au début du 16e siècle, les Portugais prennent le contrôle des cités côtières et des îles, mais ces postes commerciaux sont difficiles à tenir et passent au début du 18e siècle sous le contrôle du sultan d’Oman, qui en fait un centre de la traite des esclaves. À partir des années 1820, les Britanniques tentent de prendre pied dans la région : ils signent divers traités commerciaux et abolissent l’esclavage. Parallèlement, divers explorateurs européens s’intéressent à ces contrées, partant notamment à la recherche des sources du Nil. Parmi eux, il faut nommer les célèbres Stanley et Livingstone. Ce sont, en fin de compte, les Allemands qui créent une colonie dans l’intérieur des terres à la fin du 19e siècle, et divers traités partagent les zones d’influence avec les Britanniques, qui s’attribuent les terres de l’ancien sultanat sur la côte et les îles. Le Traité de Versailles, suite à la Première Guerre mondiale, attribue le Tanganyika (les terres de l’intérieur) au Royaume-Uni, qui gardera le contrôle de la région jusqu’à l’indépendance successive de l’ensemble des territoires en 1961 et 1963. En 1964, les zones côtières et les îles sont rattachées à l’intérieur des terres pour former un seul pays, la Tanzanie (un nom formé de la contraction de Tanganyika et Zanzibar). Pendant plusieurs décennies, jusqu’en 1985, le pays sera gouverné par Julius Nyerere, leader de l’indépendance et défenseur d’une politique socialiste ; depuis, le pays a connu des réformes économiques et politiques sous la présidence d’Ali Hassan Mwinyi, qui se retire en 1995 après des élections multipartites.

La culture et les musiques traditionnelles de Tanzanie sont marquées par son histoire. La côte a reçu de nombreuses influences extérieures, tout particulièrement du monde arabe, et cela se retrouve dans un genre particulier, le taarab. Dans l’intérieur des terres, diverses ethnies ont des traditions spécifiques ; les musiques modernes ont été marquées par celles de l’Afrique centrale, tout particulièrement par la déferlante de la rumba congolaise. Ces dernières décennies, des styles marqués par l’influence occidentale ont pris une place importante dans la vie musicale. (ASDS)


Texte : Anne-Sophie De Sutter

Image : Stone Town, Zanzibar, une photo de Sarvesh Lutchmun (via Wikicommons)


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