- Healer’s Quest est sorti sur Steam et sur tablette, il va sortir maintenant sur la Switch. Il est très rare de voir un jeu belge sortir sur trois supports différents. Pourquoi ce portage ? Quelle a été ta principale difficulté ?

- Mon distributeur m'a annoncé être intéressé par la réalisation d'un portage Switch de Healer's Quest. Le jeu a en effet été réalisé avec Construct 2, un moteur qui ne permet pas d'exporter sur Switch. La sortie s'est donc faite avec l'aide d'un studio de portage qui a intégré mon code Construct dans Unity afin que le jeu puisse être exporté sur Switch. Mais j'ai quand même dû implémenter moi-même toute la maniabilité tactile et à la manette dans le jeu (les deux à la fois), ce qui a été un boulot assez conséquent.

- Est-ce que l'expérience de jeu sera différente ?

- L'expérience est foncièrement la même que sur la dernière version Steam. Toutes les dernières mises à jour sont incluses, y compris le mode expert. On pourra jouer à la version Switch en tactile ou à la manette, confortablement installé dans son canapé. C'est surtout ce dernier point qui change par rapport à la version PC.

- Voici déjà deux ans que tu as quitté IMPS (studio en charge de l’animation des Schtroumpfs) pour le studio Appeal en tant que game designer. Est-ce que cette nouvelle expérience a changé ta façon de concevoir tes propres jeux ?

- Oui, le fait de travailler en équipe plutôt qu'en solo m'a appris à déléguer certaines tâches, au lieu de vouloir absolument tout faire tout seul. D'ailleurs mon prochain projet est réalisé en duo avec un collègue programmeur. Je pense aussi mieux maîtriser le Game Design de façon globale qu'au moment où j'ai entamé le travail sur Healer's Quest.

- Quels sont tes prochains projets chez Appeal et Rablo Games ?

- Chez Appeal Studios, je suis depuis une bonne année game director sur un projet AA tout à fait passionnant, un titre avec un budget assez conséquent. Avant ça, j'ai participé activement à la réalisation de quelques jeux, comme Fort Boyard, Escape Game Fort Boyard et Les Tuniques Bleues : Nord et Sud.

Thierry Moutoy