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Focus

International Jazz Day : 4 questions à François Vaiana

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À l'occasion de l'édition 2019 de l'International Jazz Day (le 30 avril prochain), nous avons posé quelques questions à François Vaiana, musicien, chanteur et bénévole au sein des Lundis d'Hortense (co-organisateurs de l'événement avec PointCulture et de très nombreux partenaires).

- PointCulture : Le jazz est né dans les communautés afro-américaines des États-Unis, l’International Jazz Day est – comme son nom l’indique – une initiative internationale de l’Unesco… Comment les Lundis d’Hortense, qui s’attachent plutôt à soutenir le jazz belge, arrivent-ils à conjuguer le « local » et le « global » dans le cadre de cette journée ?

- François Vaiana : Le jazz est une musique de rencontres. Les jazzmen et les jazzwomen sont des artistes qui voyagent et qui aiment partager leurs découvertes avec d’autres. Nous avons la chance en Belgique d’avoir une des villes les plus internationales au monde : Bruxelles. Nombreux·ses sont les musicien·nes qui posent leurs valises dans cette ville à la recherche de rencontres et d’échanges. Lorsque les Lundis d’Hortense font la promotion du jazz belge, en réalité, ils font la promotion du jazz qui se crée en Belgique. Que ce soient des Belges « d'origine » (terme ô combien difficile à définir) ou non. Par conséquent, les Lundis d’Hortense conjuguent tout le temps le local dans le global.

Si vous regardez la programmation de l’International Jazz Day, vous verrez les noms de musicien.nes qui viennent de Belgique, de France, de Pologne et d'autres origines diverses, et dont certains ont vécu de nombreuses années en dehors de la Belgique. Dans les stations de métro, vous entendrez des artistes « belges » de renommée internationale à côté d’artistes venant d’ailleurs. Nous avons par ailleurs créé, en collaboration avec PointCulture, une ligne du temps des événements majeurs qui se sont déroulés ici, chez nous.

De la création du saxophone aux jeunes groupes qui tournent mondialement en passant par la carrière incontournable de Toots et le séjour de Chet Baker chez nous, la Belgique a toujours eu une influence sur le jazz international. C’est important de le rappeler. — François Vaiana

- La collaboration avec la Stib me paraît une excellente initiative pour amener le jazz dans l’espace public, pour le faire entendre à des gens qui n’en écoutent pas d’habitude, pour sortir le jazz de la communauté des déjà convaincus… Pouvez-vous expliquer d’où vient cette idée, comment elle va se concrétiser et quels espoirs vous y mettez ?

- L'idée d’amener le jazz dans les stations de la Stib est née d’échanges avec PointCulture. Il y a 59 stations de métros à Bruxelles, 15 stations de pré-métro avec en moyenne 415 000 personnes qui y circulent par jour. Nous avons là une chance incroyable de faire (re)découvrir le jazz à des auditeurs bruxellois, à des touristes, à des expatriés... Cette année nous leurs avons préparé une sélection de deux heures de jazz belge, de quoi rincer leurs belles oreilles de cette musique qu’on aime tant.

Notre souhait est de surprendre ce même public l’année prochaine avec des groupes « live ». Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous en 2020 !

- Et, question subsidiaire, comment voyez-vous les allers-retours entre ces moments de grande visibilité du jazz dans la ville (le Jazz Weekend, ex-Jazz Marathon ; l’International Jazz Day) et ces moments, tout au long du reste de l’année, où il se replie dans les clubs et dans son biotope habituel ?

Ramener plus de public dans les clubs de jazz est un travail de longue haleine. Ça passe principalement par le fait de donner davantage de visibilité à cette musique.

Le vrai problème est que c’est une musique marginalisée, qui manque clairement de visibilité dans les médias de masse. C’est une erreur de penser que le jazz est une musique réservée aux initié·es et aux intellectuel·les. Le jazz est accessible à tous·tes. — François Vaiana

Grâce aux événements ponctuels tels que le Jazz Weekend et l’International Jazz Day, le jazz bénéficie d’un momentum. Les médias, radios et télévisions, se tournent tous vers ce patrimoine vivant et l’amènent dans nos maisons. Nous atteignons là un public qui ignore probablement qu’il a un intérêt pour cette musique. Grâce à cette visibilité, nous disons : « Vous êtes les bienvenu·e·s dans nos clubs pour écouter nos concerts ! »

- La programmation de l’édition 2019 est riche et variée. De quels éléments êtes-vous particulièrement fier ou heureux dans cette édition-ci ? Et de quoi rêvez-vous déjà pour l’édition 2020 ?

- Cette année, grâce à notre collaboration avec PointCulture et la Stib, nous avons doublé nos forces. Nous sommes fiers de l’évolution que prend l’International Jazz Day et de l’intérêt que ces institutions alliées portent au jazz.

Nos concerts du soir seront diffusés sur RTBF Musiq3, et peut-être que ceux de l’an prochain seront en direct à la télévision ? Il est toujours bon de rêver…



Interview par e-mail, avril 2019
Questions et mise en forme : Philippe Delvosalle



Mardi 30 avril 2019 - International Jazz Day

Dans toutes les stations de la Stib, films jazz à la station Botanique, live soundtrack à la station Bourse,
devant Manneken Pis, dans cinq musées bruxellois,
à la Jazz Station, au Sounds, au Jazz4You, au Roskam, à l'Ancienne Belgique, à Bozar, etc.

François Vaiana lui-même se produira avec Eve Beuvens
au Musée juif de Belgique à 13h30

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