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Focus

3 questions à Hélène Peruzzaro (Independent Label Market)

Independent Label Market - photo creative commons Paul Hudson
Sept ans après sa première édition londonienne - et via quelques détours par Brooklyn, Los Angeles, Toronto, Glasgow... ou Barcelone - l'Independent Label Market arrive enfin en Belgique : les samedi 7 et dimanche 8 avril au Wiels (Bruxelles). Nous avons posé 3 questions (et demi) à son instigatrice !

1- PointCulture : On avait découvert, à distance, sur les réseaux sociaux, les Independent Label Markets londoniens, puis voilà que – via une étape à Barcelone, dont tu t’es aussi occupée - un ILM arrive début avril à Bruxelles, au Wiels ! Pourrais-tu nous expliquer quels sont les liens de ces ILM « délocalisés » avec la « maison mère » anglaise ?

Independent Label Market Brussels - logo- Hélène Peruzzaro : Le lien avec la « maison mère » de Londres est de partager le même concept de base : un marché réservé aux labels indépendants et une même dénomination. Independent Label Market a été créée en 2011 par Joe Daniel (responsable du label Angular Records), c’est devenu depuis un événement incontournable à Londres. Mes amis et moi avons contacté Joe en 2015, car nous souhaitions organiser ce même genre d’évènement à Barcelone. Il  a été de bons conseils et cela a nous a beaucoup aidé de lancer le projet en profitant de la notoriété d’ILM. Chaque ILM a un organisateur/producteur différent et les événements peuvent varier d’une ville à l’autre. L’idée derrière ILM Barcelone et Bruxelles est de créer bien plus qu’un simple marché, mais une sorte de mini festival avec des programmes radio, des showcases, des conférences, des rendez-vous de networking, des concerts, etc. La volonté est de réunir, le temps d’un weekend, les acteurs de la musique indépendante qui font des choses incroyables tout le long de l’année et, dans un même temps, de promouvoir et faire découvrir la musique indépendante à un public large – autre que les connaisseurs.


1bis- Et… quelles sont tes principaux étonnements ou tes principales découvertes par rapport au milieu de la musique et du disque en Belgique depuis ton arrivée ici ?

- Je ne pensais pas que la fracture flamande/francophone était si présente - c’est vraiment le genre de trucs dont on s’aperçoit en étant sur place… Sinon depuis le début de cette aventure, j’ai été ravie de pouvoir compter sur l’enthousiasme et la bienveillance des Belges. J’ai vraiment rencontré des gens exceptionnels, et découverts une tonne de labels, d’artistes et de lieux – ça m’a donné envie de rester et d’explorer le reste du pays! On se rend compte au final, qu’on soit à Barcelone, Paris, Londres ou Bruxelles, qu’on est tous (labels, artistes, organisateurs, etc.) animés par la même passion et confrontés aux mêmes problématiques, et qu’au final on veut tous la même chose… ILM en ce sens me paraît être un projet important et un outil essentiel pour regrouper les synergies et créer du lien.
Je pense que c’est quand même plus sympa de venir sur un stand à la rencontre du public et des pros pour promouvoir sa musique que de dépenser 50€ dans une pub Facebook ou de communiquer via un commentaire Soundcloud ou Youtube… — Hélène Peruzzaro

2- J’imagine qu’il y aura beaucoup de vinyle sur les stands les 7 et 8 avril prochains… Par rapport à ce « retour du vinyle », on a souvent soit un discours très positif, un peu béat, du type « il n’y a jamais eu autant de labels et de disques qui sortent qu’aujourd’hui », soit un discours beaucoup plus sceptique, un peu frileux qui insiste par exemple sur le fait que cela reste à petite échelle, que pas mal de gens achètent des vinyles pour ne pas les écouter, que c’est des disques de niches… Dans ce contexte, quelle est la spécificité de ILM par rapport à toutes les autres foires aux disques et tous les marchés de labels liés aux festivals p.ex. qui existent déjà ? Sortir de cette idée de niche ?

- ILM n’est pas une foire aux disques, ici on ne vient pas acheter des disques de seconde main, mais découvrir la scène musicale indépendante d’aujourd’hui, tant locale qu’internationale.  Les marchés de labels dans les festivals, ce sont des événements satellites – regroupant la plupart du temps des gens issus des mêmes scènes. C’est très bien que ces initiatives existent ; tout évènement visant à soutenir et donner de la visibilité est bon à prendre. Mais ILM est différent dans le sens où propose un weekend entier dédié aux labels, comme événement central – plus comme événement périphérique. ILM a aussi une volonté égalitaire et prône l‘ouverture, on propose une même plateforme dans un même lieu pour des micro-labels comme Dauw et des labels plus importants comme 4AD par exemple ; une multitude de genres sont représentés (reggaeton, drones, disco boogie, musiques arabes, jazz, etc.). Les gens auront le temps de passer de stand en stand pour pouvoir découvrir les artistes, discuter avec les patrons des labels, écouter des disques sur des postes d’écoute, etc.  Quand tu es à un festival, a priori tu vas d’abord voir les concerts, les labels tu passes les voir après… s’il te reste du temps et de l’argent.

Sortir de l’idée de niche est clairement une volonté que je défends à travers ILM, l’idée est d’aiguiser la curiosité de tous, tout en montrant que la musique ce n’est pas une simple playlist générée par un algorithme. — Hélène Peruzzaro


3- Une partie de la programmation du weekend s’attache à la question de la (sous-) représentation des femmes dans l’industrie de la musique et du disque. Peux-tu en dire un peu plus ?

Je fais partie de SheSaid.So, un réseau global regroupant des femmes avec des rôles actifs dans l'industrie de la musique et il était essentiel d’intégrer notre réseau à ILM. J’ai donc contacté Eline Van Audenaerde qui s’occupe du réseau en Belgique pour discuter de ce que nous pourrions organiser ensemble pendant le weekend. Le samedi 7 Avril, se tiendra donc dans l’enceinte du Wiels une conférence avec des femmes fondatrices de labels indés participants à ILM : Lara Dudek (Nerve System Records - Belgique), Celia Dame (Sick Fuzz Records - Belgique), Clara! (PRR! PRR! – Belgique), Vanja Todorovic (Discom - Serbie), Nuria Castañer (Underground Legends Records - Espagne), Dalal Leiva Egnem (Pirotecnia Records – Chili/Royaume-Uni).  Une soirée de networking est aussi prévue ce jour-là au Jane’s.

Toutes les infos seront communiquées via l’événement Facebook


Interview : Philippe Delvosalle
photo de bannière : ILM à Londres en 2014 (creative commons Paul Hudson)


Independent Label Market Brussels - banniere
Independent Label Market Brussels

Samedi 7 et Dimanche 8 avril 2018
De 11h à 18h - Gratuit

Wiels

354 avenue Van Volxem
1190 Bruxelles (Forest)


Labels participants :

4AD - 62TV Records - 9000 Records - Akuphone – Beggars - Be With Records - Bordello A Parigi - BMM Records – Circuits - Consouling Sounds - Crammed Discs - Dauw - Discom - Discos Horóscopo - Éditions Gravats - Excelsior Recordings - Factory Benelux - Favorite Recordings - Flood Floorshows - Fly By Night Music - Freaksville Records - Gare du Nord - GEENA / Worldwide ZEN - Hands In The Dark Records - Her Majesty's Ship - JauneOrange - Kalahari Oyster Cult - KERM - Klasse Recordings - Les Disques du Crépuscule – Matador - Meeuw Muzak - Modern Obscure Music - NAFF label & management - Nawa Recordings - Nerve System Records - N.E.W.S. Records - Okraina Records - On the Corner - Pirotecnia - Plastilina Records - PRR PRR - Rebel Up - Rotkat Records - Snap Crackle & Pop - Sdban Records - Sick Fuzz Records - Silken Tofu - Snowstar - Spiral Jetta Recordings - Starman records - Strut Records - Supergenius Records - Tanuki Records - ThirdTypeTapes (TTT) - Tiger Bay - Tiny Room Records - Unday Records - Underground Legends Records - Wool-E Tapes - XL Recordings - Young Turks - Zephyrus Records

+ DJs, showcases, nourriture, boissons, etc.




Du son sur tes tartines :Belgium UndergroundPointCulture y présentera Belgium Underground
son application dévolue aux musiques indépendantes belges, des débuts du punk à nos jours

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