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Focus

3 questions à Yannick Antoine d’iMAL

iMAL - photo du bâtiment
À peine installé dans son antre fraichement rénové, le centre d’art dédié aux cultures et technologies numériques (iMAL) s’est vu confiné. Quelques semaines plus tard, nous avons posé 3 questions à Yannick Antoine, responsable des projets.

- Thierry Moutoy (PointCulture) : Peux-tu me faire un bilan de ton travail au sein d'iMAL en 2020 ? Qu'est-ce que le confinement a changé pour vous ?

- Avec l’inauguration de nos nouvelles infrastructures, 2020 s’annonçait de toute façon comme une année particulière et riche de défis. Comme pour la plupart des autres organisations culturelles, la pandémie a ensuite apporté son lot de défis propres.

Je crois que le plus difficile a été de continuer à travailler sur un programme d’activités malgré le risque de devoir au final en annuler une partie. Néanmoins, nous avons pu organiser nos deux expositions principales de l’année (‘Quantum’ et ‘Post Growth’), et maintenir un programme de résidences d’artistes assez dense, ces dernières n’étant pas des activités publiques. — Yannick Antoine

- Quels ont été les faits marquants en art numérique en 2020 ?

- L’obligation de se tourner vers le numérique, suite aux contraintes que le coronavirus a imposées dans le monde physique, a remis sur le devant de la scène des questions qui ont longtemps préoccupé les artistes et créateurs numériques. Je pense par exemple à la téléprésence, ou aux différents moyens de présenter de l’art sur des supports numériques (que ce soit le net.art ou les CD-rom artistiques des années 1990). Un historique encore trop peu connu, ce qui nous a ramenés à quelques vieux réflexes, comme celui de recréer virtuellement des espaces d’exposition « physiques ». Ça reste néanmoins excitant de voir qu’il y a encore beaucoup de choses à faire et à explorer dans ce domaine.

La fermeture des lieux d’exposition a également donné lieu à quelques initiatives originales. Par exemple, l’expo OPENCOIL présentait une série d’œuvres numériques uniquement accessibles via des routeurs wifi attachés à (et alimentés par) des trottinettes électriques dispersées à Berlin.

Sans aucun lien avec la pandémie, 2020 aura aussi vu la disparition de Flash. S’il y avait plein de bonnes raisons pour y mettre un terme, c’est également tout un patrimoine numérique qui disparaît à nouveau (ou du moins devient difficilement accessible). — Y. A.

- Quel est ton best of de 2020 ?

- En vrac :

  • <3 – un album d’Atom TM
  • SIGN / PLUS – deux albums d’Autechre
  • Lacework – une œuvre en ligne d’Everest Pipkin
  • Mackerelmediafish.com – un jeu de Nathalie Lawhead
  • Déclin Séquence – une œuvre en ligne de Raphaël Bastide
  • Kentucky Route : Zero Act V – un jeu de Cardboard Computer
  • Phoenix: Flames Are Dew Upon My Skin – un album d’Eartheater
  • How To with John Wilson – une série documentaire de John Wilson
  • Les Apocalyptiques – une bande son de Victoria Lukas pour SMITH & Lucien Raphmaj


Interview Thierry Moutoy, janvier 2020

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