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Focus

1er mai pour l'après

Cesep 1er mai - photo Adrien Delforge (Unsplash)
Le déconfinement rime avec relance de l'économie. L'économie repose sur le travail de tous et toutes. Quel travail voulons-nous ? Pour quelle société ? Pour quel équilibre avec l'environnement ? Pour quel bonheur ? N'est-ce pas l'occasion de rebattre les cartes et redonner du sens ? Voici un appel d'associations culturelles, sociales, chercheuses, coopératives...

Carte blanche au Cesep :


Premier Mai 2020, deux fois.

FAITES LE TRAVAIL

Le 1er Mai sera digital.

Ça va nous changer. Nous n'irons pas place Rouppe. Nous ne sortirons pas les drapeaux place St-Paul, nous ne chanterons pas à la Maison des 8 heures. On défilera sur écran sur la Place de la Solidarité, avec la FGTB. On défilera parce qu’il y a beaucoup à faire : jamais comme avant le travail comme le non-travail n’aura été autant au centre de nos préoccupations. Depuis le 13 mars, quelque chose a bougé dans les usines, les bureaux et les établis. Pourtant, les conditions du déconfinement ne disent pas les conditions du travail. Sera-t-il le même qu’avant la pandémie, sera-t-il le même en pire, sera-t-il autre chose ? L’échelle des valeurs est descendue du trader à l’éboueur. De qui avons-nous vraiment besoin ? Quels emplois sont nécessaires ? Quel travail est vraiment utile ? Et que faire de celui qui est nocif, voire toxique ? C’est pour ça qu’après le défilé, le Cesep, avec bien d’autres partenaires, invite à deux petites heures de rencontres virtuelles autour de six propositions radicalement concrètes à propos du travail. Elles seront défendues par leurs auteur·e·s mêmes (Dominique Méda, Pavlina Tchernova l’économiste du Green New Deal des Démocrates états-uniens, Florence Jany-Catrice, Isabelle Ferreras, Benoît Borrits et Emmanuel Dockès) et commentées par des mouvements, des associations, des syndicats. Ce seront deux heures précieuses, les premières à oser mettre sur la table ce qui va déranger.

Cesep 1er mai 2020 - visuel Faites le travail

Rejoindre la place de la solidarité

18h30

Suivre l’émission en direct

Programme

Pour que l’après-corona ne rime pas avec retour en arrière, nous avons besoin d’un plan démocratique, social et écologique. Il faut identifier des propositions concrètes et les mettre en débat pour les améliorer, se les approprier et les faire vivre. Le Premier MAI 2020, retrouvons-nous en ligne pour une première émission-colloque au cours de laquelle seront présentées et questionnées des propositions directement liées au travail, à la fois malmené et reconnu par le confinement. Dans ce premier épisode, il sera question de garantir l’accès au travail et au revenu, de démocratiser les entreprises, de constituer un secteur financier au service d’une économie démocratique et durable, de reconnaître le travail des femmes et de mieux valoriser les emplois utiles et de réduire collectivement notre temps de travail.

6 propositions radicalement concrètes

Nous aurons avec nous des chercheurs qui, au cours de leurs enquêtes, confrontés aux problèmes et aux solutions du terrain, ont construit des propositions larges et solides.

  • Il s’agira d’abord de rappeler la nécessité d’évaluer les politiques publiques avec d’autres indicateurs que le PIB, comme l’expliquera Dominique Méda.
  • Pavlina Tcherneva présentera la Garantie Emploi pour tous (Job Guarantee) qui permet à chacun·e d’accéder à un emploi et à un revenu décent, en créant les emplois de soin aux personnes et à la planète.
  • Le bicamérisme économique conceptualisé par Isabelle Ferreras permet de reconnaître le caractère décisif des travailleurs dans l’entreprise et dans les services qu’ils produisent en rendant l’entreprise compatible avec la démocratie.
  • Benoit Borrits expliquera comment la constitution d’un secteur financier coopératif est nécessaire à ce projet de démocratisation.
  • Il s’agit aussi de mieux reconnaître les emplois utiles en les revalorisant, comme le défendra Florence Jany-Catrice.
  • Et parce qu’il n’y a pas que le travail dans la vie, Emmanuel Dockès défendra l’idée qu’il nous faut mieux répartir notre temps de travail et le réduire collectivement.

Ce qui rassemble ces propositions Chacune d’elles est démocratique, dans un sens contemporain et ambitieux du terme :

  • Prospérité. Elle formule et incarne une vision de l’avenir qui articule enjeux écologiques et sociaux.
  • Solidarité. Elle contribue à assurer collectivement des conditions de vie dignes pour tous, aujourd’hui et demain.
  • Egalité. Elle assure à chacun·e les moyens de définir sa propre vie et de contribuer à la définition du cadre de notre existence collective, en veillant particulièrement à celles et ceux qui subissent aujourd’hui des inégalités de classe, de genre et/ou ethniques.

Leur appropriation.

Chacune de ces propositions est ancrée dans des problèmes concrets, mis parfois cruellement en lumière par la crise du Covid-19. Ces propositions doivent aujourd’hui être appropriées, mises en débat, expérimentées. C’est pour cela que nous invitons plusieurs organisations à y réagir : non seulement des acteurs syndicaux mais aussi des collectifs ancrés sur les questions de pauvreté, d’écologie, de santé... Des acteurs qui partagent surtout une vision de la démocratie nourrie par ces valeurs de prospérité partagée, de solidarité et d’égalité.

L’après.

D’autres propositions seront explorées lors d’éditions suivantes, dans d’autres champs, d’ici le début de l’été. Une dynamique participative suivra, ouverte à toutes les personnes concernées par ces propositions. Nous construirons ensemble un plan démocratique, social et écologique qui nous guidera dès la rentrée de septembre 2020 pour que demain ne signifie jamais retour en arrière.

Cesep
Centre socialiste d'éducation permanente ASBL

photo de bannière : Adrien Delforge (Unsplash) via le Cesep