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Critique

ZOO

Zoo Françoiz breut

publié le par Celine Lepinois

La nantaise Françoiz Breut nous propose une visite sensuelle dans son ZOO. Un joli jardin zoologique musical composé de onze chansons pop envoûtantes produites par le guitariste de Portishead Adrian Utley.

Sommaire

Trois ans après le mélancolique La chirurgie des sentiments, la nantaise Françoiz Breut nous propose une visite sensuelle dans son ZOO. Ce joli jardin zoologique musical est composé de onze nouvelles chansons (dont une errance en anglais et une en allemand) produites par le guitariste de Portishead Adrian Utley.Dans ce sixième album, la bruxelloise d’adoption nous fait voyager vers un Eden caressant constitué de ballades pop envoûtantes et délicates articulées autour d’arrangements électroniques, de percussions lancinantes et de jolis riffs de guitare.

 

    

Le voyage parsemé de paysages contrastés débute par le titre « La conquête », un morceau nonchalant aux couleurs d’un amour espéré. S’ensuit la pépite « Loon-Plage » où la belle nous parle avec majesté d’une nature menacée.

Puis un peu plus loin, le cotonneux « La danse des ombres » est une douce invitation au monde nocturne tandis que dans le chaleureux « Jardin d’Eden », Adam et Eve batifolent dans un paradis tropical au climat instable. Ensuite, l’hypnotique et rythmé « Écran total » piège et éloigne telle l’araignée les corps amoureux dans sa toile. Vers la fin du parcours, sur la chanson « L’arbre », la belle compare les bras de l’homme à de grandes branches inaccessibles.

On termine la promenade avec la berceuse « La proie » qui, tapie dans l’ombre, rôde affamée de désir près de sa future victime.

Illustratrice à ses heures et chanteuse à la voix cristalline, elle signe des textes oniriques ainsi que le dessin de la pochette du disque. Tandis que la musique organique et soignée est laissée au multiinstrumentiste et compositeur Stéphane Daubersy (tout comme le précédent opus). La plume poétique de notre auteure inspirée par la nature convoque nos sens. Elle nous parle, à l’aide de métaphores et d’un bestiaire imaginaire (un serpent aux cheveux bouclés, un chat errant, un éléphant,…) du corps charnel et de l’amour parfois animal. Des tableaux où les animaux intérieurs sont en symbiose avec l’enveloppe humaine.

Un univers apaisant, rêveur et élégant construit par une femme habitée d’une créativité hors norme.

A découvrir !

Lépinois Céline.

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