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Critique

JEUNESSE DORÉE

publié le

Deux jeunes filles ont choisi la photographie comme exutoire à leur

Deux jeunes filles ont choisi la photographie comme exutoire à leur malaise familial respectif. Un projet leur permet de partir quinze jours en France pour prendre des photos d'immeubles. Elles n'ont jamais quitté leur banlieue et ce petit périple va leur permettre d'oublier un peu cette mère froide et distante, ce père fou, ces frères et sœurs encombrants malgré eux, ce petit ami tout juste sorti de prison… cette petite vie pas toujours facile.
Pour une fois, la cité n'est pas seule responsable. D'ailleurs, cette cité, les deux jeunes filles l'aiment, même si parfois elles rêvent d'aller voir ailleurs, de photographier d'autres H.L.M.
On ne compte plus les films ayant comme thème la banlieue, ses petites et grandes misères, son malaise social. Mais là où tous les autres films parlent de colère et de violence plutôt que de souffrance, Jeunesse dorée dévoile un autre pan de vie de ces habitants de H.L.M, de ces adolescents qui ont des rêves, des projets. Et tout comme L'Esquive d'Abdellatif Kechiche, Jeunesse dorée est un film dans la cité et non sur la cité, transporté par deux magnifiques actrices non professionnelles.
Catalogué comme road movie, Jeunesse dorée n'en est pas moins un conte, dans lequel la réalisatrice, Zaïda Ghorab-Volta, nous donne quelques explications supplémentaires sur les états d'âme de ces deux jeunes filles. Ce premier voyage sera l'occasion de parler de petits secrets, de faire des rencontres, de se rapprocher un peu de la nature. Et lorsque l'une d'elle crie «  Je veux rien, moi. Je ne veux même pas la moitié d'un truc  », on espère que son voyage lui permettra de reprendre confiance. Un film très optimiste, une belle leçon de vie.
(Brigitte Segers, Passage 44)

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