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Critique

LITTLEBIGPLANET - PS3

publié le

Jouer. Créer. Partager.

littlebigplanet

À l’heure des consoles de jeu surpuissantes, éditer un jeu de plate-forme peut sembler saugrenu. Mais ce serait enterrer un peu vite l’équipe de Media Molecule, conceptrice du jeu en question. Bien plus qu’un simple Mario-like, les développeurs ont mis sur pied un vaste projet communautaire, alliant à la fois plaisir ludique et création.


Mais trêve de bavardage, venons-en à l’essentiel.
Littlebigplanet vous met donc aux commandes d’un Sackboy (ou Sackgirl pour son alter ego féminin), sorte de petite poupée de chiffon qu’il vous sera possible de personnaliser au fur et à mesure que vous débloquerez de quoi la vêtir. Fraîchement arrivé dans votre Pod (votre QG en quelque sorte), le menu permet de vous envoler vers trois destinations : Littlebigplanet et son mode histoire, Ma Lune qui vous donne accès à l’outil de création et l’Infolune où vous retrouverez toutes les infos relatives aux joueurs engagés dans l’aventure.
Avant d’entrer dans le jeu en lui-même, on peut s'arrêter deux minutes sur l'emballage. Et là le joueur ému laisse échapper quelques cris de bonheur parce que c'est beau. Voilà c'est dit. Les décors sont soignés, riches et variés, évoquant tour à tour Michel Gondry, Tim Burton, voire Tex Avery. Ajoutez à cela des musiques aussi cartoonesques qu'entraînantes (jazzy, soul indien, pop…) et vous voilà fin prêt à vous lancer dans l'aventure.
Première étape et passage obligatoire, le mode histoire ne représente que la partie visible de l’iceberg. Il est divisé en une cinquantaine de niveaux, reliés entre eux par un scénario aussi anecdotique que loufoque. Ce mode vous permettra de débloquer toutes sortes de bonus qui vous seront bien utiles pour personnaliser votre Sackboy et surtout - nous y reviendrons plus loin - pour créer vos propres niveaux. Littlebigplanet se présente comme un jeu de plate-forme en fausse 2D (puisque vous avez accès à trois niveaux de profondeur de champs) où votre personnage devra arriver à la fin de chaque tableau en essayant de débloquer tous les bonus qui y sont cachés. Point de super-pouvoirs pour y parvenir, juste votre dextérité et votre sens logique. Il vous est possible de jouer seul ou à plusieurs (également via une connexion Internet), certaines phases de jeu nécessitant la participation de plusieurs joueurs pour pouvoir être achevées.
Mais la partie la plus intéressante du jeu reste sans conteste son « mode création » qui, au moyen des différents éléments amassés durant votre quête, vous permettra de mettre sur pieds des tableaux aussi chamarrés que tordus, élaborés par votre cerveau ébloui par tant de merveilles. Vous pourrez en outre personnaliser vos propres pièges mortels, créer des mécanismes plus tordus les uns que les autres ou imaginer des labyrinthes que Dédale lui-même n’aurait pu concevoir. L'outil est complet tout en restant facile d'accès. Notons encore que le magasin en ligne offre la possibilité de télécharger (parfois gratuitement, souvent moyennant rétribution) des thèmes supplémentaires, des objets qui vous permettront d'agrémenter vos niveaux.
Une fois que ceux-ci seront jugés bons pour le service (une jauge permet de définir si le niveau est suffisamment complet), il vous sera possible de partager votre création en ligne pour permettre à d’autres joueurs de se casser les dents dans votre univers. Et c’est ici qu’on peut mesurer toute la richesse du jeu : Sony a misé sur l’aspect communautaire pour mettre en avant son titre et force est de constater que la sauce a bien pris ; dans le courant de l’année 2009, plus de 700 000 niveaux étaient recensés… Autant dire qu'avec une communauté aussi active et prolifique, le titre offre une durée de vie quasi illimitée.
Vous l’aurez compris, Littlebigplanet demande un minimum d’investissement et même s’il est assez facile d’accès, il faudra accepter d’y passer plusieurs heures avant de pouvoir maîtriser le créateur de niveau.
Sony a pris le pari de réduire la frontière entre joueurs et concepteurs pour offrir un opus à la limite du jeu et du travail d'édition. Ainsi la notion de challenge, inhérente aux jeux, est-elle ici remplacée par celle de créativité. À l'instar de la politique Nintendo (avec sa Wii et sa DS), Sony vise à séduire un large public et à redéfinir les fondements mêmes du jeu vidéoludique.

 

Michaël Avenia

 

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