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Critique

NAVEGA

publié le

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Cesaria Evora et Herminia nous avaient habitués à la morna du Cap-Vert, chansons tristes et mélancoliques aux voix profondes, matures et réconfortantes. Mayra Andrade, jeune chanteuse née en 1985, apporte un vent de fraîcheur, une caresse ensoleillée et revitalisante dans ce répertoire un peu trop entendu.
Capverdienne d’origine, Mayra Andrade est née à Cuba et a vécu au Sénégal, en Angola et en Allemagne avant de s’installer à Paris en 2003. Son premier disque confirme et sublime toutes les attentes de ses nombreux concerts. La production de Jacques Ehrhart, qui a relancé Henri Salvador, s’enrichit de la participation d’excellents musiciens comme le Camerounais Étienne Mbappé à la basse, le Malgache Régis Gizavo à l’accordéon, et plusieurs Brésiliens comme Hamilton de Holanda.
Mayra Andrade mêle jazz, musiques brésiliennes (ses premières berceuses) et africaines aux rythmes capverdiens comme la morna, la funana, la coladeira…
Regasu, qui clôture Navega, ressuscite la morna déjà si délicieusement chantée par Cesaria Evora. L’album égrène perle après perle. Écoutez Comme s’il en pleuvait, chantée en français en duo avec Tété; cette ritournelle afro-bossa vous fera vite oublier les aspirantes world de l’actuelle chanson française. Navega évoque l’attente des femmes de pêcheurs, priant pour leur retour, thème récurrent du fado portugais. L’interprétation n’en est pas aussi déchirante, juste empreinte de mélancolie et d’espoir.
En ce mois de décembre, ce disque vous apportera la douceur et la chaleur des rythmes d’une île des tropiques et pourquoi pas… l’envie d’y savourer un délicieux cocktail en compagnie de Mayra !
ASDS


 

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