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Critique

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publié le

Du bon usage de la loop station Depuis sa démocratisation il y a quelques années, la loop station est omniprésente. Petit tour d’horizon de ceux qui s’en servent bien…

 

 

Après quelques années passées à arpenter les scènes belges et françaises, le Bruxellois Lionel Solveigh sort un premier album très attendu, le bien nommé Home.

Bien nommé, car ces dix chansons sont autant de cocons où l'on se sent bien. Les ambiances intimistes et oniriques portées par une voix feutrée enveloppent l'auditeur avec douceur, et Lionel Solveigh fait partie de ces artistes bienveillants qui vous réconfortent les jours de détresse.

Sur disque comme sur scène, il crée un univers singulier avec pour seuls compagnons sa guitare, son charango, sa boîte à malices comprenant en vrac harmonica, percussions et glockenspiel, ainsi que sa loop station. Cousin musical d'Andrew Bird, Matt Elliott et Troy Von Balthazar, il maîtrise comme eux l'art délicat de la mise en boucle, créant des atmosphères soyeuses grâce à cette petite machine dont finalement peu de musiciens font bon usage.

Depuis sa démocratisation il y a quelques années, la loop station est en effet omniprésente – pour le meilleur comme pour le pire. Permettant de sampler des sons en temps réel, cette pédale a élu domicile dans les flight cases de bon nombre d'artistes, des Françaises Camille et Anaïs aux jazzmen Bill Frisell et John Scofield en passant par KT Tunstall et les épatants Dosh et Manyfingers.

Avec ses chansons folk-pop aux mélodies et aux textes dont on aime se souvenir (avec cette étrange impression de les avoir toujours connus), Lionel Solveigh se situe définitivement sur le haut du panier. Sa musique est à l'image de son créateur: simple, chaleureuse et sans fioritures inutiles.

Et si je peux me permettre un conseil: ne ratez pas le bonhomme sur scène! En plus d'être un musicien de talent, c’est un conteur hors normes.

Un singer-songwriter-storyteller qui gagne à être connu !

 

Pour boucler la boucle, quelques morceaux choisis

 

Matt ELLIOTT : « Drinking Songs » (Ici D’ailleurs, 2004)

Voix et instruments se superposent avec puissance et néanmoins fragilité. Effet chair de poule garanti!

 

Andrew BIRD : «The Mysterious Production of Eggs » (Fargo, 2005)

Aussi agréable aux yeux qu'aux oreilles, Andrew Bird séduit avec des chansons terriblement entêtantes et des arrangements de cordes somptueux.

 

Troy Von BALTHAZAR : « Troy Von Balthazar » (Olympic Disk, 2005)

Quand le chanteur de Chokebore s'est mis à son compte, le public ne s'attendait pas à ça: au rock énergique du groupe hawaiien, le chanteur-guitariste préfère le songwriting délicat teinté d'un érotisme à peine dissimulé.

 

MANYFINGERS : «Our Worn Shadows» (Acuarela, 2006)

Multi-instrumentiste perfectionniste jusqu'au bout des ongles (qui l'a vu sur scène se souvient de ses légendaires crises de nerf, lui donnant des airs de John McEnroe de la musique…), fidèle accompagnateur de Matt Elliott, Chris Cole élabore des boucles fines et gracieuses.

 

DOSH : «Triple Rock» (Dosh Family, 2007)

Avec ces quatre titres enregistrés en concert et quatre inédits dédiés à son chat, Dosh met une fois de plus les petits plats dans les grands pour un résultat jazzy et ludique à souhait.

 

 

Catherine Thieron

 

 

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