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Critique

LOST IN LA MANCHA

publié le

Don Quichotte est un peu l'Arlésienne du cinéma. Orson Wells avait commencé le tournage mais le film fut interrompu par la mort du réalisateur. Terry Gilliams voulait ce film. Il lui aura fallu dix ans pour enfin arriver à donner le premier coup de […]

Don Quichotte est un peu l'Arlésienne du cinéma. Orson Wells avait commencé le tournage mais le film fut interrompu par la mort du réalisateur. Terry Gilliams voulait ce film. Il lui aura fallu dix ans pour enfin arriver à donner le premier coup de manivelle. Mais dès le début, la malchance pointe le bout de son nez : un investisseur se désiste au dernier moment et c'est dix millions de perdu. Malgré cela, Terry s'obstine, même si le souvenir amer du Baron de Münchhausen (son précédent film qui fut un véritable gouffre financier ) est toujours présent.   Malgré quelques problèmes logistiques, le film est bien parti, jusqu'au jour où tout bascule. Parti tourner une scène dans un désert espagnol, le cauchemar commence : passage fréquent de F16, une pluie diluvienne et le clou final du cercueil sera la maladie de Jean Rochefort (incarnant Don Quichotte) qui l'empêche de monter à cheval.

La force de ce document réside dans le fait que le réalisateur ne s'est jamais arrêté de tourner. Il nous rend les faits bruts, comme ils arrivent, sans parti pris, sans tomber non plus dans le pathos. L'autre intérêt est de nous montrer tous les rouages du film, de la production au tournage. Il s'agit également d'un hommage à la ténacité de Terry Gilliam qui a porté ce film sur ses épaules jusqu'à la fin. Son regard en dit plus long que n'importe quel commentaire.   Un véritable cas d'école.

(Thierry Moutoy)

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