Comme ses illustres prédécesseurs et notamment Charlie Parker, le saxophoniste se sent très à l'aise dans des contextes très contrastés, qui
stimulent l'imagination.
Ses attaques fulgurantes, le son énorme, ‘ gouailleux ‘, trouvent un répondant en la personne de David Murray, sur Freedom jazz dance d'Eddie Harris, pic de cet album.
Low flame de Leonard Feather est plutôt un éclairage d'idées, de conceptions mélodiques et de timbres, avec l'altiste Larry Smith. Dans l'exposé du thème de Free and easy , il ne peut cacher son admiration pour Don Byas, mais son improvisation pétillante, virevoltante est l'expression d'un musicien riche et multiple, dont on se demande comment il peut retomber sur ses pieds aussi facilement en recadrant à chaque fois sur le thème !
Certains lui reprochent un manque d'identité, mais combien de saxophonistes actuels peuvent embrasser une aussi large palette d'influences et les digérer sans aucun problème ?
(Lionel Charlier, Seraing)