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Critique

MEDAL OF HONOR - XBOX360

publié le

La guerre virtuelle aura-t-elle lieu ?

La guerre virtuelle aura-t-elle  lieu ?

moh

La guerre ne cesse d’être montrée.  Des images de sang et d’armes à feux ne cessent d’être collées à notre rétine.  La guerre se glisse dans une majeure partie des médias.  Le jeu vidéo n’est pas en reste.  Le jeu de guerre (Wargame) est devenu une chose commune, banale, voire même (trop) envahissante.  Le jeu d’échec n’est-il pas une bataille rangée entre 2 personnes ?

Le premier wargame informatique date de 1973 (Plato Empire).  Mais ici le jeu reste propre sur lui.  Pas d’effusion de sang, on joue au petit chef qui envoie ses troupes en rang ordonné au casse-pipe.
Un autre style de jeu plus viril va se développer au même moment, le First Person Shooter (FPS); le jeu de tir à la première personne. Celui-ci nous entraîne dans le cœur de l’action, mitraillette et grenades au poing.
Un des premiers FPS à prendre place dans un environnement historique est Wolvenstein 3D en 1992. L’histoire est assez simple, un soldat allié se retrouve prisonnier dans un château nazi, dont il doit s'échapper.

Une des séries les plus emblématique du jeu de tir « historique » (avec Call of Duty) est  Medal of Honor. Depuis 1999, chaque opus nous propose de vivre un épisode de la seconde guerre mondiale (du Débarquement en Normandie à la Guerre du Pacifique).

En 2010 Electonic Arts change de cap et nous propose un environnement plus contemporain; la guerre en Afghanistan.  Ce nouvel épisode baptisé sobrement «  Medal of honor » met en scène 3 escouades de l'armée américaine. Le jeu oscille entre la lenteur et l’action, les cinématiques qui étoffent la toile narrative et les séquences d’action avec son lot d’embuscades, de missions d’infiltration et de soutiens aériens. Le jeu fait une courte référence aux dommages collatéraux lors d’une cinématique.

L’emprise sur la réalité  se retrouve même dans les 2 premières bandes-annonces réalisées non pas avec des images du jeu mais à partir des vidéos en prise de vue réelles.    

http://www.youtube.com/watch?v=XigVb2aC2mI

Le développeur Dice poussa le réalisme un peu trop loin dans son mode multi-joueurs. Celui-ci permet d’incarner à tour de rôle des soldats de l’Alliance et des Talibans.Ce qui ne sera pas du goût du Ministre de la Défense anglaise ni celui de la Défense américaine (qui bannira la vente de ce jeu dans ces bases).

Electonic Arts se défendra : « Ce nouveau Medal of Honor représente simplement le fait que chaque conflit a deux côtés. Chacun d'entre nous fait ça depuis qu'il a sept ans : l'un joue le policier, quand l'autre joue le voleur. Dans Medal of Honor en multi, quelqu'un incarne donc le Taliban. »

Electonic Arts fera machine arrière et changera le nom de Talibans en « forces opposées », par égard pour les familles des militaires actuellement au front.
Medal of honor à franchi un pas en sortant des sentiers bien balisés des scénarios fictionnels  de jeux vidéos en y incrustant une réalité contemporaine. Cette démarche était osée car au lieu de nous fournir le sempiternel même pitch de la seconde-guerre mondial. Electonic Arts à ouvert une brèche.  Reste plus qu’à voir quel autre studio va oser s’y engouffrer non pas pour faire la polémique mais bien pour faire sortir le monde du jeu vidéo de son univers irréel et l’ancrer dans la réalité quotidienne.

 

Thierry Moutoy

 

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