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Critique

CRYSTAL PALACE

publié le par Daniel Schepmans

Le violoncelle : rendre grâce à la grâce

Sommaire

Ernst Reijseger est un violoncelliste important. Il a joué pendant 10 ans dans l’Instant Composers Pool qui s’était fait une spécialité de reprises détonnantes et sacrément innovatrices des classiques de Thelonius Monk ou Duke Ellington tout en jouant leur propres compositions imprégnées de tango, folk et jazz évidemment. Plus tard il fonde le Trio Clusone avec deux autres très grosses pointures, Michael Moore aux saxophones et le mythique batteur Han Bennink. A son compteur également des collaborations avec Louis Sclavis ou Steve Lacy. Son jeu est en invention permanente entre jazz, free jazz, musique classique, musique improvisée donc entre tout ce qui se crée, au cœur en fait.

Pour ce Crystal Palace il a placé son violoncelle dans la salle où sont exposées les œuvres du peintre Jerry Zeniuk et il a joué, rendant grâce à la grâce. Peut-on imaginer une musique aussi naturelle alors qu’elle est le fruit d’une véritable culture ? Question à se poser, ce qui semble simple et évident est enfoui et ceux qui exhument ça nous font trembler. (DS)

 

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