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Critique

COMPOSITE

publié le par Daniel Schepmans

Nous sommes des "transformations silencieuses"

Sommaire

Voilà ce que je disais de leur premier album paru en 2011 (TANTALE).

Groupe montréalais finaliste des Francouvertes , la vitrine de la scène francophone québécoise et signé par le label Bonsound qui est l’autre mise en lumière de là-bas , Monogrenade fait dans la pop ensoleillée, souriante, légèrement labyrinthique et embuée de motifs répétitifs dont l’inspiration provient aussi bien du monde anglo-saxon, Stereolab par exemple, que de groupes québécois comme Malajube ou Karkwa (nombreux albums dans nos bacs !).Le groupe marque par ses  entrelacs soyeux de sonorités électroniques et de cordes (le quatuor Mommies on the run), on pense à des écrins tombés dans les bras les uns  des autres. C’est délicat et délicieux.

Trois ans après, je serais tenté de ne pas changer un seul mot mais ce ne serait pas rendre justice à la subtilité de leur évolution. Comme dans nos vies il arrive que nous nous sentions différents sans éprouver la violence d’une rupture et sans avoir été vraiment conscients du moindre changement. Pour reprendre le titre d’un livre essentiel de François Jullien nous sommes des ‘transformations silencieuses’. On me dira que parler ainsi d’une musique n’est pas approprié mais je crois au contraire que celle-ci est le lieu privilégié si nous voulons expérimenter ce travail de l’existence sur nous puisque essayer d’entendre la subtilité des mouvements est une des choses les plus aventureuses qui soit. (DS)

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