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Critique

COIN COIN CHAPTER THREE : RIVER RUN THEE

publié le par Daniel Schepmans

Sous une apparence quasi expérimentale, c'est la tradition qui est mise en musique

Sommaire

Ceci est le troisième volet d’une fresque musicale consacrée par Matana Roberts à une figure emblématique de la culture afro-américaine.

Coin Coin est le surnom de Marie-Thérèse Metoyer qui est la fondatrice d’une communauté créée à la fin du 18ème siècle où les noirs trouvaient respect et dignité et dont les luttes pour les droits civiques seront une lointaine extension et un approfondissement. Matana Roberts est saxophoniste, sa musique est le jazz et ce disque en propose une exploration très particulière. Grâce à un savant travail de montage sonore elle y joue seule comme si elle était une communauté entière en nous offrant une œuvre au caractère lancinant et si on se prend au jeu carrément hypnotique et envoûtant.

Sons de saxophone, sons électroniques, parties récitées (on entend la voix de Malcolm X), fields recordings, tout cela en étirement et en strates savamment agencées formant discours et intégration. Il ne faut pas se tromper, sous une apparence quasi expérimentale c’est la tradition qui est mise en musique, celle d’un enracinement culturel dont le besoin se fait toujours autant ressentir et dont à n’en pas douter Matana n’a pas perdu le fil.

Oeuvre musicalement profondément originale et poignante dont la forme épouse l’idée d’une culture en perpétuelle recherche de sa véritable reconnaissance. (DS)

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