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Critique

GET AWKWARD

publié le

D’emblée « Get Awkward », deuxième album des Américains de Be Your Own Pet !, débarque auréolé d’un doux parfum de polémique. En cause, le remaniement de dernière minute du tracklisting du disque décidé par la branche U.S. de XL/Universal. La bonne […]

byop D’emblée « Get Awkward », deuxième album des Américains de Be Your Own Pet !, débarque auréolé d’un doux parfum de polémique. En cause, le remaniement de dernière minute du tracklisting du disque décidé par la branche U.S. de XL/Universal. La bonne affaire pour les collectionneurs d’éditions rares (une pour les States, une pour l’Europe, Myspace pour tout le monde !) mais le retour des ciseaux de la censure à l’adresse de ces titres jugés « trop violents » (plutôt politiquement incorrects ou sexuellement explicites) en 2008 fait plutôt froid derrière les oreilles. Enfin pour une fois que le scandale ne se cantonnait pas aux frasques indolores d’apprenti(e)s star(s) rock and rolliène…

Plus sérieux, on en connait une, Karen O des Yeah Yeah Yeahs, qui doit avoir les foies depuis que Be Your Own Pet et sa diablotine de Jemina de chanteuse viennent lui écrabouiller les plates-bandes. surtout après un deuxième essai mou du genou. Les similitudes de ces deux combos garage punk sautent aux pavillons, mais au mouvement de courbe rentrante dessiné par les New-yorkais (YYY) entre leurs deux disques, le quatuor de Nashville, Tennessee préfère l’écueil «droit dans le mur». La formule guitares drues, mélodies à l’emporte-pièce mais dangereusement addictives et vocaliste coquine flanquée ou non de chorus hâbleurs (les garçons qui poussent la chansonnette), ne s’en trouvera pas rénovée dans ses fondations mais « Get Awkward » est une des premières plaques de pop furieuse de l’année 2008 qui ne s’essouffle pas en cours de route. Si sur « What’s Your Damage » ou « Heart Throb » (double inversé et pervers de la scie « Loco-motion » ?) , les Américains mettent (un peu) plus de sucre que d’acide dans leur mixture, les 14 autres titres sont pour eux, autant l’occasion de cramer des calories (à leurs ages, 20-23, c’est facile), qu’une manière de détourner de façon profitable leur rage et frustrations (post) adolescentes et un pied de nez tendu aux révisionnistes de la chose rock qui n’imaginaient pas pareille fête en dehors de périmètres bien connus tel la grosse pomme. A douter qu’entre 1977 et 2007, il se soit effectivement écoulé 31 ans !

Yannick Hustache

 

Chroniques en vrac Juin 2008

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