C'est donc avec déception que nous accueillions la sortie de SIGN le 16 octobre 2020 : un simple CD d'une heure seulement ! Mais, à la surprise générale, PLUS est disponible au téléchargement douze jours plus tard : ils avaient donc bien caché leur jeu.

Pourtant, de nombreuses similitudes existent : pochettes quasi jumelles (le design est le même, seules les couleurs changent) ; titres d'album en majuscules ; durées très similaires (65'32'' et 63'52''). De même, les titres de plages toujours aussi énigmatiques alternant majuscules, minuscules et chiffres apparaissent au même endroit sur la pochette et utilisent la même police de caractère.

Et la musique ?

Là aussi, on entend des similitudes flagrantes provenant clairement de l'utilisation du même dispositif électronique. Les deux disques ont pourtant des atmosphères bien différentes.

SIGN joue la carte de l'économie de moyens, les compositions ne sont pas surchargées de couches et d'effets sonores comme sur certains enregistrements précédents. D'une durée « raisonnable » (cinq à six minutes en moyenne), beaucoup de morceaux se passent de rythmiques et, lorsqu'il y en a, elles sont plutôt discrètes, feutrées, non martelées et finalement assez ambient. Certaines compos ne sont que des nappes de synthé conférant à l'ensemble une beauté dénudée, une sérénité, voire une certaine légèreté.

L'intro de PLUS s'annonce par contre plus rythmée. Et de fait, l'album se révèle plus énergique, plus ludique aussi. Les rythmiques sont plus franches, affirmées, marquées, frontales. L'ensemble est plus chaotique et expérimental.

Pierre Baps

N.B. : cette double chronique a été réalisée à partir des CD, mais SIGN et PLUS existent aussi en double LP et en version numérique.

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