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Critique

ART DE LA FUGUE BWV 1080 [PIANO]

publié le par Nathalie Ccoronvaux

L'Art de la fugue peut être considéré comme le laboratoire d'un savant, un endroit où se mènent des expériences. La pratique du contrepoint était devenue un jeu pour Johann Sebastian Bach, un jeu dans lequel on résout des énigmes. Superposer des […]

Sommaire

Pendant  plus  de  cinq ans, les cinq dernières années de sa vie, Bach n'a cessé de remanier ces contrepoints pour leur donner  une  forme aboutie. Plus qu'en testament, L'Art de la fugue est un chef-d’œuvre d'un compagnon qui témoigne de la maîtrise de son art.

Manuscrit d’un canon de l’Art de la fugue - http://www.saisirletemps.ch/musique

Le pianiste Cédric Pescia pose d'emblée deux choix contestables : jouer un  piano  Steinway & Sons de 1901 et l'accorder d'après un tempérament inégal.  Dans  les  années  1740, les premiers prototypes de pianoforte avaient  vu  le  jour mais ils n'avaient évidemment rien à voir avec un piano  moderne,  même  datant  du  siècle dernier. Quand au tempérament inégal,  si  Bach  a composé le Clavier bien tempéré, c'est parce qu'il espérait la découverte d'un accord du clavier qui permettrait de jouer dans toutes les tonalités majeures et mineurs sans devoir à chaque fois modifier l'accord de l'instrument. Cependant, la conception de l'œuvre qu'à  Pescia  ainsi  que  sa  délicatesse  d'interprétation  forcent le respect. Son toucher est nuancé de demi-teinte, les lignes possèdent du modelé,  l'architecture  est  vue  dans  son  ensemble,  ce  qui  tient l'auditeur  en haleine, ce qui face à une œuvre pareille, est déjà une prouesse. Chef d'œuvre dans le chef d'œuvre ? Le temps décidera.

Anne Genette

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