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Portrait

Sofia Gubaïdulina

Sofia Gubaïdulina (1931 - )

musique contemporaine, Russie, femmes-compositrices, XXème siècle, Instruments rares, U.R.S.S.

publié le par Nathalie Ccoronvaux

Chistopol (République Tatare), 1931 -

Sommaire

Compositrice, professeur russe.

Photo: http://www.bach-cantatas.com/Lib/Gubaidulina-Sofia.htm

Sofia Gubaïdulina naît en 1931 en République Tatare, dans l’Oural. Elle étudie le piano et la composition au Conservatoire de Kazan avant de rejoindre celui de Moscou en 1954, d’où elle sort diplômée en 1963. Elle y côtoie Alfred Schnittke, Edison Denisov et Valentin Silvestrov, tous futurs représentants de la nouvelle musique russe dans les années 60, en ex-U.R.S.S.

L’après-Staline, mort en 1952, reste une période délicate pour un compositeur soviétique. Sofia Gubaïdulina n’échappe pas à la critique des autorités et compose ses œuvres les plus personnelles dans le secret. Sa carrière officielle se tourne pour un temps vers la musique de film, moins dangereuse car plus illustrative.

Elle aime à rappeler qu’elle est l’héritière tant de l’Orient musulman que de l’Occident chrétien, et sa musique portera souvent les traces de cette double identité.

Dans le souci de préserver la musique vivante, Gubaïdulina fait souvent usage d’instruments populaires comme le bayan – accordéon chromatique russe datant de la fin du XIXème siècle – et de l’improvisation. Elle fonde d’ailleurs en 1975 l’Ensemble Astreya qui improvise sur des instruments rares issus de Russie ou d’Asie.

Elle s’engage sur la voie de plusieurs langages comme celui de l’atonalité, du collage et de la musique électronique. La recherche de timbres nouveaux lui inspire des combinaisons instrumentales inédites, comme dans l’œuvre « In Erwartung » pour quatuor de saxophones et six percussionnistes, ou « On the Edge of Abyss », pour sept violoncelles et deux waterphones (instrument à friction formé de tiges métalliques frottées par un archet, voir photo ci-dessous).

http://www.oddmusic.com/gallery/om33000.html

Compositrice très prolifique, grand nombre de ses compositions sont inspirées par la foi. Parmi elles, citons « Offertorium », un concerto pour violon dédié à Gidon Kremer, où encore « Cantique du soleil », une pièce pour violoncelle, chœur de chambre, percussion et célesta dédicacée à Mstislav Rostropovitch. L’œuvre est structurée en quatre « glorifications » adressées, dans l’ordre : au créateur et à la lune et au soleil ; au créateur et aux quatre éléments ; à la vie ; à la mort.

Considérée actuellement comme compositeur majeur de la musique contemporaine, Gubaïdulina a aussi été récompensée par de nombreux prix. Ses compositions s'étendent des œuvres pour orchestre à la musique de ballets en passant par la musique électronique et dénotent une affection pour les petits ensembles instrumentaux. Gubaïdulina vit depuis 1992 en Allemagne, dans la région de Hambourg.

Nathalie Ronvaux

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