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Focus

Lied germanique [II] (Le)

Lied germanique [II] (Le)

publié le par Nathalie Ccoronvaux

Histoire du Lied germanique de ses origines jusqu'à nos jours - deuxième partie: le lied baroque et classique

Sommaire

C/ LE LIED BAROQUE (17ème-18ème siècle) :

Au 17ème siècle, Heinrich Albert (1604-1651) est le principal compositeur de Lied pour voix et continuo. Ses Lieder monodiques sont influencés par Roland de Lassus dont les recherches portaient sur la transcription musicale du texte. Albert s’approprie ce style de composition en veillant à en réduire le nombre de voix dans le chœur et en l’accompagnant d’un continuo.  Ils figurent parmi les premiers exemples du genre et se basent sur une poésie claire, symétrique. Ils abordent des sujets moraux ou pastoraux, profanes ou sacrés. Admirateur de Monteverdi (1567-1643) et élève d’Heinrich Schütz (1585-1672), Albert  publie une œuvre musicale importante dans le domaine du Lied: les huit parties des Arïen  publiées entre 1638 et 1651 contiennent 170 Lieder. En 1641, un cycle en douze parties, la Musicalische Kürbhütte, voit le jour.

Georg Philipp Telemann (1681-1767) ouvre le 18ème siècle avec une série de Lieder publiés en 1708, une deuxième série en 1733-1734, puis en 1741, il publie une œuvre intitulée « Odes en partie sérieuses, en partie amusantes ». Critiquant la pauvreté de la mise en musique des poèmes de ses contemporains, Telemann utilise encore le continuo. Le Lied accompagné par un clavier fait son apparition dans l’œuvre de Johann Valentin Rathgeber (1682-1750)


D/ LE LIED CLASSIQUE:

Pendant la deuxième moitié du 18ème siècle, deux générations de compositeurs, regroupés sous le nom d’Ecole de Berlin, apportent une contribution importante à l’évolution du Lied. Ils sont attachés à la cour du roi de Prusse, Frédéric II et leurs contributions reflètent les goûts musicaux de ce souverain éclairé, lui-même compositeur et flûtiste. Citons Christian Gottfried Krause (1719-1770 ; Johann Joachim Quantz (1697-1773) ; Carl Heinrich Graun (1703-1759) et Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) qui appartiennent à la première école de Berlin. Leur credo ? Une mélodie simple et naturelle, de forme strophique et d’un accompagnement discret.

Portrait de C.P.E.Bach en 1765

La deuxième école de Berlin regroupe Johann Abraham Peter Schultz (1747-1800), Johann Friedrich Reichardt (1752-1814) et Carl Friedrich Zelter (1758-1832), proche de Goethe. Ils prônent une mélodie que chacun peut chanter et qui touche l’âme, tout en étant strophique et élaborée.

 Pour les compositeurs de la première école de Vienne, le Lied n’est pas considéré comme un genre central. Néanmoins, Joseph Haydn (1732-1809), W. A. Mozart (1756-1791) et Ludwig van Beethoven (1770-1827) en écrivent de nombreux exemples. Ce dernier qui compose 90 Lieder pour son usage privé, donne au Lied son caractère de pièce vocale accompagnée au piano. Le cycle, « A la bien-aimée lointaine » constitue par ailleurs un apport important au genre exploité plus tard par Schubert.




Marie de Wautier

 

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