Tout le monde connaît l’exemple de Porto Alegre mais il ne faut pas aller aussi loin pour trouver une référence en matière de gestion participative d’une ville. En 2008, Lisbonne lançait la première édition de son Orçamento participativo. Il a depuis fait école en Europe pour faire face aux enjeux de demain. 

Chaque année, au printemps, ceux qui le souhaitent, déposent un projet ou une idée. La ville apporte son appui technique pour estimer le coût et le calendrier de chaque projet puis ouvre en septembre/octobre un système vote en ligne ouvert à tous et permettant la sélection des actions. Les projets peuvent concerner de nombreux domaines et coûter jusqu’à 50 000 €. Cette méthode permet d’associer activement les citoyens à la vie de la capitale lisboète.

En 2012, une nouvelle idée émerge. Comment valoriser et encourager les citoyens qui participent ? La capitale portugaise crée les assemblées participatives. Les habitants peuvent y faire deux propositions, quand ils ne pouvaient en faire qu’une sur Internet. Construits en commun, ces projets sont aussi plus aboutis. Résultats, ils remportent davantage de succès au moment des élections.

De 2008 à aujourd’hui, la plate-forme du budget participatif est passée de 1000 votants à plus de 17000 pour la dernière édition, grâce notamment à de vastes campagnes de sensibilisation. L’évolution est sensible et incite à croire que l’initiative, même si elle a connu des hauts et des bas, est portée et reconnue par les habitants. Ils soutiennent des projets, font vivre leur ville et apportent une pierre à l’édifice de la cité. Une vraie mobilisation collective dans une ville où il fait bon vivre.

Emmanuelle Dejaiffe

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