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Critique

Le triptyque Monopsone de la Dune du Pilat

Le triptyque Monopsone trois artistes
Après avoir sillonné les sublimes reliefs de la Dune du Pilat en Gironde avec son appareil photo, le photographe Stéphane Merveille est de retour avec une série de clichés en noir et blanc qui serviront de base pour illustrer une commande musicale en trois volets. Ses photos uniques qui donnent une sensation de liberté nous montrent un panorama saisissant et extraordinaire dont les formes et la lumière varient selon les moments de la journée.


À l’image de ses œuvres d’art impressionnantes et poétiques, le label Monopsome nous propose un triptyque de CD conçu par trois auteurs-compositeurs et interprètes de la musique indé française. Erik Arnaud, Orso Jesenska et Matthieu Malon inspirés par une photographie imposée de la Dune laisseront libre court à leur imagination afin de nous confectionner un Ep de six chansons (dont quatre créations personnelles et deux reprises) :  

Le triptyque Monopsone de la Dune du Pilat
Faisant suite à cette fameuse commande du label, Erik Arnaud dévoile « Golden Homme ».
Le disque se compose de six chansons pop rock électroniques dont deux reprises (« Tous les cris les SOS » de Balavoine et « Lover’s Spit » de Broken Social Scene) et quatre compositions personnelles qui abordent son quotidien, ses états d’âme et les relations hommes-femmes. L’artiste à l’univers singulier nous propose des titres parlés-chantés en français qui manient l’agilité de la pop anglaise et la puissance de l’indie rock américain. Un ensemble lumineux et plein d’humour porté par un fond de guitare folk, un vocoder, des batteries et des basses lourdes.


Ensuite, c’est au tour du chanteur, musicien et vidéaste Matthieu Malon de jouer le jeu et de nous faire découvrir son sympathique opus  « Peu d’ombre près des arbres morts ». L’Ep également inspiré par le paysage de la pochette du disque compte six chansons dont les deux reprises : « Reviens et reste », adaptation en français de « Come Back And Stay » de Paul Young et « Dansons les larmes aux yeux », une relecture du classique Cheesy d'Ultravox. Les quatre autres titres, des compositions personnelles sentimentales, abordent les relations amoureuses éphémères et les petits bonheurs. Tous ces morceaux pop rock électroniques aux allures anglo-saxonnes sont dominés par un fond énergique mêlant batteries, guitares et percussions.


Et enfin, pour illustrer une autre image imposée par Stéphane Merveille, le Marseillais Orso Jesenska propose « Variations d’ombres ». L’opus compte six chansons pop folk interprétées, composées et écrites avec Mocke, Claire Vailler (Midget) et Thomas Jean Henry. Parmi les morceaux aux arrangements délicats, on découvre les deux reprises : « Seminatori de Grano » de Gianmaria Testa, disparu en 2016 et « Winter Moon », un classique que Hoagy Carmichael a écrit en 1957. Quant aux autres textes lettrés, mélancoliques et empreints de poésie, ils nous baladent avec finesse au cœur d’une forêt inquiétante, d’un terrier protecteur et de paysages fouettés par le vent ou la pluie.





Céline Lépinois

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