Si la presse écrite bénéficie, en Belgique, depuis 1831, d’un régime de grande liberté, il n’en a pas été de même pour les médias audiovisuels apparus au cours du XXème siècle : radio, télévision et services audiovisuels sur le Web. Justifiée au départ par l’organisation de l’accès à des ressources dites rares (les radiofréquences), la régulation des médias audiovisuels persiste alors que les programmes de radio et vidéo sont largement accessibles via une multitude de canaux. Quels sont alors les objectifs d’intérêt général que poursuit la régulation de ces médias ? Au-delà de la question de la légitimité de cette régulation se pose celle de son effectivité : qui peut réguler en a-t-il le pouvoir ?

Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel belge, Dominique Vosters est diplômé en Journalisme et Communication (ULB). Il a rejoint, en 1988, le service Audiovisuel du Ministère de la Communauté française. Il y a suivi les dossiers des radios privées et du cadre réglementaire audiovisuel européen. Dès 2004, il a été conseiller puis directeur-adjoint au cabinet de la Ministre de l’Audiovisuel.