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Architecture & cinéma | URBN courts-métrages

le 28/03/2018 à 17h00 - PointCulture ULB Ixelles

cinema et architecture

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publié le

Projection de films réalisés par les étudiants de l’Option Architecture et Cinéma de la Faculté d’architecture de l’ULB.

Caïssa - 144bpm - Transfert - Trouble - Genèse - Histoire d’un pot de fleur : six « presque – fictions » urbaines.

Nous les avons appelées des « Presque-fictions urbaines » parce que ces films sont des reconstructions en images et en sons des lieux urbains qui ont été explorés par les équipes des réalisateurs. Les matériaux de construction de ces fictions ont été trouvés in situ : il s’agit des perceptions et des images que la ville a induit elle-même chez ces réalisateurs.

La presque-fiction urbaine n’est donc pas un film écrit préalablement pour être tourné dans un décor trouvé suite à un repérage. La presque-fiction a été dictée par le lieu lui-même, elle a été trouvée sur place, le réalisateur interprétant juste ce qui était déjà là. L’histoire s’est révélée par fragments, au fur et à mesure de ces rencontres entre le réal et le lieu. Elle raconte la réalité telle qu’elle s’est présentée, mais aussi l’imaginaire qu’elle a suscité et les perceptions corporelles provoquées.

Ils en sont sortis des films qui continuent à graviter autour des espaces urbains qui les ont générés, des films flottants sur la limite entre la réalité et ses possibles. Ces films racontent donc l’histoire de ces rencontres répétées entre les lieux et les réalisateurs, entre leurs démons et leurs délires respectifs.

Les films proposés cette année ont été réalisés en 2016 et 2017 et traitent de deux thématiques : les interstices et les traces urbaines. Ces deux thèmes seront complétés en 2018 par un troisième thème - les limites urbaines - et construisent ensemble une trilogie qui dépeint un portrait en creux de la ville de Bruxelles. Sur ce triptyque, la ville n’apparait pas comme un corps lisse, elle n’a pas des contours nets, Bruxelles n’est pas qu’un corps unique.

Les trois actions thématiques sont un moyen de connaitre la ville par son milieu, en s’infiltrant dans l’entre-deux, pour définir la ville par ce qu’elle a de vivant, de latent, de mouvant, d’émouvant, d’ambigu. C’est donc dans ses failles, ses blessures, ses disjonctions, sur ses contours, entre ses strates que la caméra a été posée.

Il apparait que dans ces lieux du presque rien (un interstice, une trace, une limite), faire un film ou construire une architecture deviennent synonymes car apparentés à une tentative de matérialiser, de rendre visibles, audibles, palpables, nommables les rapports que nous entretenons, chacun d’entre nous et ensemble, avec la ville.

Le rapport film – architecture se redessine ainsi autour des questionnements thématiques et urbains qui traversent les deux disciplines. Ces thèmes sont non seulement des véhicules interdisciplinaires mais également des générateurs de rapports complexes entre l’objet, le sujet, les outils et les produits de ces recherches sur la ville qui sont les courts-métrages réalisés.

Lors de ces recherches menées sur la ville, avec la caméra comme microscope urbain et dont les films en sont les résultats, le corps de la ville - sociétal et matériel - et le corps du film finissent par se confondre.

Ces démarches transversales sont à la fois intuitives et théoriques et sont nourries chaque année par des collaborations avec des cinéastes. Chaque année a sa propre organisation, en fonction des thèmes de recherche choisis et des opportunités de collaboration, et propose un ensemble spécifique de séminaires, conférences, projections et références filmographiques et théoriques.

(Roxane Enescu)


PROGRAMMATION DES COURTS MÉTRAGES

  • Caïssa, Alessandra Bruno, Alice Delpeyroux, Anca Netcu, Johannes Meinzer, Kelly Babbar, Thaïs Bernasconi, 9'36" ▬ Trois personnages distincts, une place, différents parcours, multiples perceptions.
  • 144bpm, Sebastian Persuric, Clémence Goufa, Myriam Azar, Daphné Hye de Crom, Laura Olivieri, Ravel Schoofs, 7'07" ▬  C'est l'histoire d'un homme qui attend un rendez-vous, mais celui-ci ne vient jamais. Il commence à angoisser et stresser de ne pas avoir de nouvelles.

  • Transfert, Nicolas Jonard, Adnane Ben Hssain, Adnan Sabotic, Joni Da Cruz Goncalves, Lilit Babayan, 3'17" ▬  Et si la place Flagey était habitée par un esprit voyeur qui regarde la ville et ses habitants ? Cette place qui est traversée chaque jour par des milliers de personnes, de nationalités, d’âges et de métiers bien distincts. Chaque personne a son histoire, son vécu, son environnement. Pourtant ces histoires se chevauchent et se fréquentent au quotidien sur cette même place qui a sa propre histoire, son regard et son point de vue. Que pourrait nous rapporter cet esprit voyeur traversant la chair et les pensées de chaque occupant de la place et que pourrait-il nous montrer ? 

  • Trouble, de Caroline Escande, Jonas Huchet, Ysaline Jegu, Martha Virgaux, 5'10"  ▬  Plongés dans le quotidien d'une femme atteinte de troubles obsessionnels du comportement, on assiste aux actions journalières de sa vie. On comprend ses angoisses liées à la propreté, l'ordre et la symétrie jusqu'au moment où on bascule dans son cauchemar: un monde composé de laisser-aller et de chaos. Est-ce uniquement un rêve, un fantasme ou simplement le fantôme d'une vie plus banale?
  • Genèse, Diana Buicescu, Selda Kaymakcalan, Octavia Pineiro Aramburu, Gautier Rey, 5'47"  ▬  Une équipe fait un reportage sur une allée privatisée qui s'est retrouvée parsemée de traces depuis que la porte d'accès a été mise hors usage

  • Histoire d'un pot de fleur, Sébastien Billiet, Tugba Sikier, Elisa Vaccaro, Vincent Van Grevelynghe, 7'20" ▬  Qu'est-ce qu'il se passe autour de nous lorsque, le regard bas, les écouteurs dans les oreilles, on parcourt notre chemin e tous le sjours? Peut-être que si nous tendions l'oreille, nous entendrions les petites voix des objets qui nous racontent leurs histoires, l'histoire de ceux et ce qu'ils représentent, l'histoire de la rue, l'histoire dont on rentre à faire part au moment où traverse cet espace.


OPTION ARCHITECTURE ET CINÉMA : cours théoriques et pratiques de recherche sur la ville et l’architecture, et d’investigation et d’expérimentation de ces territoires à travers les outils et les méthodes filmiques pour arriver à produire des films-idées, des films-architectures, des points de vue audio-visuels sur la ville, l’architecture et la société d’aujourd’hui.

LAbC - LABORATOIRE CINÉMATOGRAPHIQUE DE RECHERCHE SUR LA VILLE ET L’ARCHITECTURE : il est doté au fil des années d’outils indispensables pour produire des films ; ces films deviennent eux-mêmes des outils d’analyse et de fabrication d’architectures perceptives et compréhensives, ordonnant et structurant la vie dans l’architecture du quotidien ; un manifeste pour l’architecture du quotidien et pour la délivrance de la créativité est en train de s’écrire.

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